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Un nouveau ministre de la culture de qualité...

Publié le 24 juin 2009 par Hermas
On se rappellera que Frédéric Mitterrand, nouveau ministre de la culture, a été encensé par la critique pour un chef-d'oeuvre auto-biographique La mauvaise vie. On rappellera simplement un extrait d'une "critique" enthousiaste du Nouvel obs (ICI) :
"Amèrement conscient d'être entré dans le club des faussaires en séduction, des tricheurs de l'amour, il ne cache rien de ses habitudes, tournant en comédie légère ce qui le ronge en secret. L'évocation est très drôle du bordel de Pigalle, auquel l'arrivée des socialistes en 1981 a porté un coup fatal. « Le nouveau mélange de liberté des mœurs et de pruderie policière rendit tout ce trafic souterrain obsolète. » Très drôle, mais aussi très triste. De même que « la solution Maghreb », dépannage de fortune sur lequel il n'y a pas d'illusions à se faire: « On sert de femme de remplacement et de livret de caisse d'épargne ; les beaux gosses arrivent comme au sport et pour financer l'électroménager de leur futur mariage avec la cousine choisie par leur mère. » De même que les scènes avec les boys de Thaïlande. « L'argent et le sexe, je suis au cœur de mon système. » Mais qui croirait à une fanfaronnade devra lire attentivement la très belle scène d'amour avec un prostitué de Patpong, un récit d'une surprenante délicatesse, malgré la précision des détails."

Mais il a fait une belle carrière, dira-t-on ! Oui, toujours aux frais de l'Etat ou de sociétés publiques pour des résultats bien discrets et sans jamais avoir à en rendre compte... Une carrière dont son ouvrage même, précité, déclarait qu'elle ne faisait cependant que masquer les ombres.
Il est évident que nous n'avons pas à nous faire juge de ces dernières, ni des arcanes torturés de cette personnalité ou des virées intérieures qu'elle a menées avec ses démons. Mais nous vivons en société, et nous sommes juges de la pertinence du choix des hommes imposés à son gouvernement, et libres de trouver profondément méprisable, de la part du Chef de l'Etat, le recours à un homme de ce genre, sous couvert "d'ouverture" et de séductions (c'est-à-dire uniquement pour faire un "coup" politique), qui plus est pour représenter la "culture" de ce pays !

« L
'argent et le sexe, je suis au cœur de mon système »... Sommes-nous là aussi, toujours, au coeur de la pensée "culturelle" du nouveau "ministre de la culture" (quelle expression, quand on y pense), un désormais ministre qui trouvait de si bon goût, il y a seulement quatre ans, de confesser publiquement ses errances criminelles avec de jeunes adolescents en Thaïlande ?
Jusqu'où ira donc l'avilissement de ce pays ? Il n' y a pas besoin d'être grand clerc pour le deviner : jusqu'où le conduit sa logique de mort. Comme l'écrivait le grand cardinal Newman, le jour qui vit la destruction de Sodome et Ghomore fut un jour comme un autre, sur lequel se leva un clair matin comme un autre, illuminé par le même soleil, et bercé par les mêmes désirs...

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