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On n'est jamais aussi bien Bercy que par soi-même

Publié le 26 septembre 2007 par Nico2312
S'il en est une qui a compris le sens du mot décomplexé, c'est bien Christine Lagarde. En effet, à côté de sa ministre de Finances, Nicolas Sarkozy passerait presque pour un timide peu sûr de lui. C'est dire !!!
Non contente de remettre en cause toutes les prévisions de croissance qui ne vont pas dans son sens (alors même que le président de la République reconnaît à mi-mots que la croissance n'est pas au rendez-vous puisqu'il compte bien "aller la chercher"), Christine Lagarde n'hésite pas à faire dans l'autosatisfaction outrancière lors de la présentation du budget 2008. Elle se permet ainsi d'affirmer que son travail est "projet de loi de finances de grande qualité, qui témoigne d'une détermination de croissance vigoureuse et d'une gestion rigoureuse des finances publiques", avant d'ajouter que "par rapport aux prévisions de l'année 2007, on est dans le mieux à tout point de vue"… sauf concernant le déficit public, l'assurance-maladie, le commerce extérieur et la croissance. Mais c'est vrai que ces broutilles mises à part, tout va très bien.
Il faut dire que la ministre des Finances a de qui tenir, puisque le Premier ministre fait mine de croire que "c'est un budget sérieux avec une meilleure maîtrise de la dépense. C'est un budget juste tourné avant tout vers les Français modestes qui travaillent". Mieux, François Fillon ose affirmer : "il n'y a pas de cadeaux fiscaux, on favorise le travail, le revenu des salariés". Après le paquet fiscal de cet été qui coûte 15 milliards d'euros et un déficit public prévu de 41 milliards d'euros, il faut une certaine dose de culot au Premier ministre pour prononcer de telles énormités sans rire. Mais comme l'assure le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, "le mot rigueur n'a pas été prononcé. Ce n'est pas un budget de rigueur, c'est un budget volontariste"… CQFD.
Pour autant, les annonces gouvernementales ne parviennent même pas faire illusion dans le camp UMP, même Gilles Carrez, rapporteur général du budget, y voit une "continuité" dans les règles de gestion (rupture et réduction déficits promises par le candidat Sarkozy où êtes-vous ???), ainsi qu' un "pari" sur la croissance. Il va même jusqu'à oser affirmer que ce budget marque une "pause réelle dans le rythme de baisse du déficit". Ce qui ne l'empêchera pas, ainsi que ses camarades godillots de l'UMP du Palais Bourbon, de voter ce budget comme un seul homme…

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