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Rama Yade aux Sports : ça commence fort

Publié le 25 juin 2009 par Hmoreigne

 On disait Ram Yade sur un siège éjectable, elle aura juste changé de strapontin. L’aventure gouvernementale continue pour une jeune femme qui pourrait être sympathique si elle n’était, en raison d’une accession peut être trop rapide, aussi imbue de sa personne. Avec intelligence et opportunité, elle a fait sienne la devise des Jeux Olympiques : toujours plus haut, toujours plus fort. Elle juge trés positivement son action au gouvernement : “Le secrétariat aux droits de l’Homme a été un succès. Le bilan est bon et incontestable“.

Le hic, c’est que mercredi soir François Fillon estimait que disposer au sein de la diplomatie d’un secrétariat d’Etat spécialement dédié aux Droits de l’Homme n’était “pas extrêmement efficace”, justifiant ainsi la suppression du poste au sein du nouveau gouvernement.

C’était difficile pour une personne d’occuper seulement cette fonction-là“, a observé le premier ministre sur le plateau de France-2. “C’était très compliqué, ça n’était pas au fond extrêmement efficace, donc on a préféré remettre cette fonction dans le portefeuille Bernard Kouchner.” “On peut parfois se tromper.

Les vidéos sont parfois cruelles. En atteste celle de la cérémonie de passation de pouvoirs avec Bernard Laporte. Pas du genre à rehausser l’image de l’Etat. Au-delà des propos de vestiaires du sortant, Rama Yade dans son premier discours de secrétaire d’Etat aux sports, à voulu tordre le cou aux analyses politiques qui voient dans sa mutation une punition. Une envolée conclue d’un “Monsieur Duhamel, taisez-vous !” repris par la plupart des médias.

Pas de quoi troubler le chroniqueur qui ce matin sur RTL a enfoncé le clou : “Rama Yade a un peu tendance à être amoureuse de sa propre image, elle fait des caprices de star. Surtout, elle a un caractère cabochard (…) De temps en temps, elle pique des colères, des colères qui ne sont pas toujours fondées“.

Donneuse de leçon la nouvelle secrétaire d’Etat devra réviser ses classiques sportifs. Contrairement à ses déclarations, Jesse Owens n’a jamais défié le pouvoir nazi  en 1936 en brandissant un poing rebelle mais, en remportant quatre médailles d’or attestant par là même le caractére fumeux de la théorie de la supériorité de la race aryenne. Il faudra attendre les Jeux de Mexico de 1968 pour que deux afro-américains, John Carlos et Tommie Smith, tendent vers le ciel un poing ganté de noir. De l’eau au moulin d’Alain Duhamel qui invite la jeune femme à être “plus professionnelle“.

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