Q.I. élevés & coeurs atrophiés…

Il est parfois étonnant de voir certains films calibrés pour devenir des succès publics sortir en catimini dans les salles obscures, dans un réseau de distribution des plus restreints.
Ainsi, Smart People, en dépit de sa sélection en compétition au dernier festival du film américain de Deauville, et de son brillant casting regroupant deux stars – Sarah Jessica Parker et Dennis Quaid - et deux valeurs sûres du cinéma « indie » américain - Ellen Page (Juno) et Thomas Haden Church (Sideways) – n’est sorti que dans une seule salle en France, au Publicis, sur les Champs-Elysées. Un sort généralement réservé à des « petits » films, destinés à une audience très restreinte de cinéphiles pointus ou d’amateurs de série Z…
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Certes, le film de Noam Murro ne brille pas par son originalité, mais son idée de départ, montrant des gens très intelligents s’avérer complètement idiots dès que les sentiments et l’amour entrent en jeu, est une bonne base pour un scénario de comédie dramatique tout à fait correct.
Dennis Quaid campe Lawrence Wetherhold, un professeur d’université que la mort de sa femme a rendu inconsolable. Devenu aigri et misanthrope, il ne s’intéresse plus à son travail et encore moins à ses enfants. Bref, il a perdu goût à la vie.
Sa fille Vanessa, une adolescente surdouée, semble suivre le même chemin puisqu’elle reste à l’écart des jeunes de son âge et se prend de passion pour la politique, adoptant des idées conservatrices qui font bondir ses proches démocrates…
L’irruption du frère de Lawrence, un quinquagénaire paresseux et dragueur se comportant comme un éternel étudiant, puis l’entrée en scène d’une des anciennes élèves du professeur vont venir provoquer un électrochoc salutaire dans ce foyer dont les membres ont un Q.I. élevé, mais vivent totalement repliés sur eux-mêmes. Et évidemment, l’amour finira par triompher…
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Smart People n’est pas un chef d’œuvre, mais une petite comédie tout à fait regardable, un cran au-dessus du tout-venant hollywoodien en la matière. Il donne surtout lieu à de jolis numéros d’acteurs, notamment ceux de Thomas Haden Church, assez irrésistible en frangin pique-assiette, et d’Ellen Page, hilarante en gamine sarcastique trop mature pour son âge…