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Malavita de Tonino Benacquista

Par Reno

malavita benacquista C’est une nuit que la famille Blake s’installe dans une ville paisible de Normandie, Cholong-sur-Avre. Il y a Fred le père, Maggie la mère, Belle et Warren les enfants et Malavita, la chienne.

Rien de plus normal en apparence. Sauf que la famille dissimule un secret : Fred s’appelle en vérité Giovanni Manzoni. Ancien membre de la Cosa Nostra aux USA, il a “trahi” en dénonçant ses  amis. Il est poursuivi pour cela, notamment par les hommes de Don Mimino, le capo di tutti capi, tombé à cause de lui.

Résultat, les membres de la famille Blake/Manzoni bénéficient du programme de protection des témoins et sont surveillés 24h/24h par des agents du FBI situés dans la maison d’en face.

Mais si la consigne est “ne pas se faire remarquer”, il est difficile à cette famille ayant fréquentée la mafia pendant des années de changer certaines habitudes…

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Cela faisait longtemps qu’on m’avait conseillé ce livre. Et franchement, ce fut un très conseil.

Tonino Benacquista nous offre un roman non dénué d’humour. Une famille de mafiosi plongée en Normandie donne un mélange original. Il faut imaginer la rencontre entre Giovanni Manzoni, ex-capo, et un plombier français légèrement escroc sur les bords…

A côté de cela, Malavita est aussi, par certains côtés, un très bon roman policier, avec suspens et tension qui monte. La scène finale, surréaliste et géniale, en constitue l’apothéose.

L’auteur s’interroge également beaucoup sur ce que peut ressentir la famille Blake, anciens puissants devenus aujourd’hui des fuyards.

Chacun des membres de la famille réagit à sa façon, qui en essayant de se racheter une conscience, qui en essayant de reconstituer la gloire passée.

Il n’y a finalement que Fred/Giovanni qui ne cherche ni l’un ni l’autre, mais qui, au travers du livre qu’il tente d’écrire, cherche à comprendre et à expliquer.

Enfin, cela se sent que Tonino Benacquista s’est beaucoup renseigné sur la mafia. On apprend beaucoup de cette étrange corporation, où les liens familiaux peuvent être aussi forts que la haine.

Pour ceux qui auront/ont aimé ce roman, il existe une suite Malavita encore que je me réserve pour plus tard.

A lire en écoutant Repenti de Renan Luce.

Thierry a bien aimé aussi, Maxi a moins apprécié la fin.


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