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Facebook versus le reste of the world

Publié le 29 juin 2009 par Lilzeon

Facebook versus le reste of the world

Citoyens !

Facebook veut notre peau. Pardon, veut nos histoires :

“In a way, Facebook’s dilemma extends from its success. Users see the site as sanctified space, a place to engage in intimate conversations with friends—not to be laser-beamed by weirdly personal advertising. But with initiatives like Connect and Open Stream, Facebook can sell ads beyond its own site. Just as Google’s AdSense program sells ads on any participating Web site, Connect and Open Stream will eventually push Facebook-brokered advertising to any member site or app. But unlike with AdSense, Facebook’s ads could be exquisitely tailored to their targets. “No one out there has the data that we have,” says COO Sandberg”.

Redéfinir le search..coloniser les communautés et autres nœuds gordiens de connexion…pour in fine vendre de la grosse pub ciblée…

Facebook changerait le monde et le monde façonnerait Facebook. Au 2ème jour, Mark prit des investisseurs dignes d’un mauvais paragraphe de Naomi Klein. Et voici ce fameux univers qui changerait nos vies :

7 Ways Facebook Will Change Your Life View more presentations from Paul Dunay.

Un monde de consommateur pur. Un monde de cibles, de victimes consentantes. Un monde où toi, zone 1000, tu n’aurais besoin que de suivre le chemin souhaité par les marques, où tu adorerais savoir que Pamela te recommande de lire les Bienveillantes, et où la nouvelle API Darty-flexy (et pas sexy-flexy) répondrait à tes moindres besoins de perfusion de consommation. Et final du final : tu n’aurais que de la publicité qui te touche au coeur.

Je reprends la conclusion de ce diable d’Olivier Mermet :

“En revanche, il possède également un potentiel néfaste, tant cette précision peut parfois mener trop loin, mettant mal à l’aise les utilisateurs par ce côté “voyeuriste”.

La cinquième étape du plan démoniaque de Mark Z. serait elle de faire accepter ces pratiques aujourd’hui indélicates ?”

Et j’enchaîne :

  • où se situe la création de valeur ?
  • capitaliser sur nos données implicites (ce qui est illégal dans le monde libre, quoique) pour nous refourguer du non interactif, est-ce utile à la fin ?
  • en étant cynique : capitaliser sur nos données implicites (le fait que je sois en rapport avec Pamela alors qu’on n’a rien en commun de manière explicite) pour n’en faire que du drive to valeur pauvre, est-ce suffisamment intéressant ?
  • le web étant un monde parfaitement discriminatoire, comment Facebook peut-il nous faire croire qu’il aura en son sein suffisamment de masses critiques d’utilisateurs différents pour être pertinents sur tous les marchés ?
  • le cadre Facebook étant peu flexible et peu enclin à l’adaptation selon la volonté de ses utilisateurs, n’est-on pas dans un business model digne du siècle dernier : tu ne pourras choisir que la couleur de ta Fiat 500, fils
  • les marques ayant besoin surtout d’histoires et d’émotion là tout de suite, est-ce qu’un drive to coupon ou awareness est suffisant en temps de crise ?

Finalement, ce qui est triste, c’est la capacité à croire que l’utilisateur n’est qu’utile à Facebook. Alors que se crée tous les jours sur le web des zones érogènes de solidarité atypiques, créatrices, valorisantes et en flux.


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