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La mauvaise humeur de la mère au foyer est du genre caniculaire

Par Theclelescinqt

La mauvaise humeur de la mère au foyer est du genre caniculaire

Encore de mauvaise humeur, celle-là ?

Ouais, je suis de mauvaise humeur. Je déteste avoir trop chaud, autant que d'avoir trop froid. Je déteste être fatiguée et m'enquiller un mercredi. Je déteste culpabiliser de mettre mes gosses au centre de loisirs alors qu'ils ne veulent plus y aller le mercredi. Et comme je peux encore rester chez moi jusqu'à la fin de l'été... Ils préfèrent très certainement rester en temps de grosse chaleur dans 67 m2 pour six, avec une mère parfois à moitié hystérique. Tant pis pour eux.

La vérité c'est que bien que depuis décembre ce soit mon mari qui emmène les garçons à l'école sous peine de divorce, il semble que cela ne soit pas encore assez pour moi. Bien que j'aie deux jours de garderie pour la petite, j'ai quand même pas mal de choses à faire tourner : le soir je suis lessivée.

Ce matin je n'ai émergé qu'à 8 h 50, ce qui chez nous est une authentique grasse matinée. Le seul qui dormait encore était le benjamin des garçons, Andréa, vraiment fatigué en ce moment. Sûrement sa capricionnite aiguë. Les autres se débrouillaient, on se demanderait même à quoi je sers. L'impertinent rayon de soleil qui m'a tapé sur le crâne pour me faire mettre debout m'a immédiatement fait plonger dans une spirale de mauvaise humeur, à base de fureur immobilière quant aux individus qui laissent voguer les prix de l'immobilier, pour changer, ne donnant par exemple à une grande famille pas d'autre choix que de jeter par la fenêtre plus de 1 500 euros mensuels pour un trois pièces sans même des persiennes pour se protéger du soleil ! 

Le soleil montait tandis que je vaquais à mes tâches habituelles : rangement, ménage, nettoyage, lits, douches, et que montaient en moi des brouillons entiers de courriers de plainte à l'escroquerie (qui ne serviraient à rien, puisque tout le monde pratique ces prix, c'est pourquoi il faudrait une vraie révolution, un boycott général du paiement des loyers) à adresser à la mairie, à la FNAIM, au Conseil d'Etat, au Ministère du Logement, voire au Président, qui après tout s'occupe bien de tout, et n'a pas l'air au courant des vraies réalités. Ainsi, il paraîtrait qu'il aurait dit au sujet de la lecture qu'à son sens c'étaient sûrement les voyages à prix discount qui faisaient se détourner la jeunesse de la lecture !!!!

Là je vous laisse il y a une baston dans le salon (...)

Quelle jeunesse fréquente-t-il ? Quand on voit que des gamines se prostituent pour payer leurs études (sans débouchés) de lettres ou langues, on peut largement douter de leur capacité à se payer tellement de voyages pas chers qui les empêcheraient de lire !

En tout cas, moi qui n'étais pas à la rue du temps de mes études, si je m'en suis payée UN de voyage "pas cher" durant tout ce temps, ça a bien été le bout du monde.

Cela pour expliquer qu'à vivre de manière trop confortable nos édiles perdraient le sens des réalités.

Enfin MA réalité me met en fureur, moi, alors que je n'ai pourtant pas à tant me plaindre (il paraît.) Ce soir je dois ranger entièrement un appartement pourtant en ordre ce matin. Je dois vivre avec le fait de louer une fortune un logement même pas correct. Je dois supporter l'idée de ne pas avoir travaillé depuis plus de cinq ans, alors que ce n'était pas mon choix, pour finalement entendre des insanités à ce propos un peu partout : "Les femmes au foyer font ce qu'elles veulent"; "Ce n'est pas stressant de garder ses enfants à la maison", "Nous allons réduire les cotisations de retraites offertes par enfant."

Le coup du pas stressant est le plus rigolo. J'ai fait un paquet d'activités différentes dans ma courte vie mais rien d'aussi épuisant que ça. Ces petites choses vous pompent toute votre énergie, se disputent sans arrêt, n'ont jamais de chaussures à se mettre et n'aiment rien de ce que vous préparez à manger. Et en plus, vous, bonne pomme, essayez de faire tout convenablement car vous les avez mis au monde et voulez leur bien, finalement. Dès qu'un truc cloche toute votre "famille" vous regarde et vous lâche de fines remarques perfides pour vous faire comprendre que vous avez failli, mais personne ne regarde votre mari. Et ces cons-là, ceci dit en passant, auraient bien pu vous aider de temps à autre au lieu de vous laisser toute seule depuis les naissances avec votre progéniture. En Afrique il paraît que l'on dit qu'"il faut tout un village pour faire un enfant". Beau proverbe qui ne tient pas ici où c'est chacun pour sa gueule de toute façon.

Aujourd'hui je déteste tout le monde : le soleil, les agents immobiliers, les propriétaires, ma famille, moi-même,...Et encore plus ce putain de ménage à refaire sous peine de contempler le spectacle d'une porcherie.

Pourtant il n'y a rien eu d'inhabituel.

Un peu trop de chaleur néanmoins.

Je ne l'ai sûrement pas encore dit mais je déteste la chaleur...autant que le froid.

Plus, peut-être...

Quoique...

La mauvaise humeur de la mère au foyer est du genre caniculaire
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