Magazine Océanie

Ibis, une fleur qui sent bon le départ

Publié le 01 juillet 2009 par Leparikiwi

Ibis

L’hôtel Ibis Charles de Gaulle Aéroport. C’est vrai, j’aurais pu rêver à un cadre plus bucolique pour ma dernière nuit en France. Mais il faut savoir ce que l’on veut, et admettre que cet hôtel a le mérite d’être pratique. Ce soir, je me trouve donc à deux stations CDGVAL du terminal 1 de l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle, où j’embarquerai demain pour Singapour.

Le chemin parcouru ces dernières semaines pour en arriver là n’a pas été de tout repos. Les examens terminés le 20 juin, j’ai eu deux jours pour vider ma chambre de bonne et rapporter toutes mes affaires à Quimper. Amateur de grands suspens, je me suis également débrouillé pour avoir un problème avec l’ambassade  de Nouvelle-Zélande, faisant que je n’ai pu récupérer mon visa que trois heures avant de monter dans le train… Tranquille !

Pour ma dernière semaine en terres bretonnes, j’ai multiplié les séances d’au revoirs et réglé les détails qui devaient encore l’être, du genre réservation d’un airport pickup et de deux nuits en auberge de jeunesse pour mon arrivée à Christchurch, résiliation de mon forfait de téléphonie mobile ou encore (tentative infructueuse de) procuration pour les élections cantonales et régionales de 2010 – parce que moi y en a être un bon citoyen…

Mon départ de Quimper a été tout aussi précipité que celui de Paris, avec en bonus l’option “prise de tête pour peser les bagages et s’assurer qu’ils ne dépassent pas le seuil autorisé dans l’avion”. Mais tout est bien qui – pour l’instant – finit bien : après une escale à Nantes, me voilà arrivé dans une charmante auberge familiale en périphérie du beau village de Roissy, avec une vue imprenable sur… euh… bon, je vous laisse apprécier par vous même…

Roissy-en-France, 2 367 habitants (Wikipedia)

Roissy-en-France, 2 367 habitants (Wikipedia)

La nuit tombe à mesure que j’écris ces lignes, et le moment semble venu de faire un premier bilan, calmement. Je me souviens de cette joie ressentie le 3 février, vers 15h30, lorsque j’ai appris mon affectation en Nouvelle-Zélande. Je me souviens avoir alors annoncé sur ma page Facebook que je ferai en sorte que ce bonheur soit communicatif. Je me souviens de mon excitation pendant la construction de ce blog, dont j’avais secrètement réservé l’adresse dès octobre 2008. Je me souviens du stress de la mise en ligne.

Depuis, j’ai pris beaucoup de plaisir à alimenter ce blog, et je suis fier de l’avoir fait chaque semaine. J’espère que ce plaisir a été communicatif. Les billets les plus consultés sont ceux dans lesquels j’ai publié mes vidéos, je vais donc essayer de continuer à vous proposer des reportages de ce genre. La page photo est également très visitée, je compte sur mon caméscope pour ne pas vous décevoir en la matière. Je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais : je n’ai pas eu le temps d’aller voir les objets maori du musée du Quai Branly, je n’ai pas eu le droit d’interviewer l’Ambassadeur de Nouvelle-Zélande en France. Je sais de toute façon que je ne pourrai pas non plus faire tout ce que je voudrais en Nouvelle-Zélande ; il s’agira simplement de continuer à profiter de chaque instant, comme je pense l’avoir fait jusqu’ici.

Je me lance à présent dans l’inconnu. En fait, je me suis déjà lancé : je n’avais jamais mis les pieds dans la gare TGV Aéroport Charles de Gaulle, c’est là que j’ai commencé à sentir cette petite peur du vide tout à l’heure. Plus que le terminal 1 que je suis allé repérer depuis, c’est cette immense gare qui m’a fait comprendre que je découvrais déjà un monde nouveau. Cette gare à 4 étages, avec des gens du monde entier, comme cette colonie de petits Indiens aux yeux ébahis, ces Africains poussant une montagne de valises ou ce groupe de Chinois rassemblés autour d’un guide providentiel… Et moi dans tout ça, cowboy solitaire débarquant de son Far-West breton avec un sac de rando dans le dos, un sac Eastpak devant et une valise à roulette par terre.

The world is yours

The world is yours

Voilà, mon baptême de l’air est pour dans quelques heures. Avec forcément un peu d’appréhension, au vu de toutes ces étapes qu’il me reste à franchir avant samedi et mon arrivée chez les Kiwis. Mal de l’air, pas mal de l’air ? Bagages aux normes, pas aux normes ? Journée sympa vendredi à Singapour… ou pas ? Fatigue… ou pas ? Transition supportable entre le temps chaud, humide et orageux de Singapour et le temps froid et pluvieux de Christchurch… ou pas ? Dans tous les cas, c’est à suivre sur Le Pari Kiwi ! :)

Je vous dis donc à bientôt – je ne sais pas où ni quand, mais je vous le dis. D’ici là, n’hésitez pas à me laisser des messages, j’y répondrai dès que possible.


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