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Cymbals Eat Guitars - Why There Are Mountains (2009)

Publié le 01 juillet 2009 par Oreilles
Cymbals Eat Guitars - Why There Are Mountains (2009)En voilà une belle surprise. Au paroxysme de l’indépendance puisque carrément autoproduit, ce jeune (la petite vingtaine) quartet en provenance une fois encore de New-York, Staten Island pour être plus précis, qui sans crier gare, livre l’un des plus beaux ouvrages de l’année. Un groupe, créé depuis 2005, d’abord en duo, pour des reprises sur le campus des meilleurs morceaux de Weezer, et maintenant pour le meilleur du rock indé. On ne va pas se le cacher, Pitchfork a bien entendu encensé l’objet (8.3 quand même) et c’est sous de bonnes augures qu’arrive ce premier album sorti fin 2008 de l’autre côté de l’Atlantique. Joseph d’Agostino (aussi connu comme Ferocious) le lead songwritteur et Matt Miller le batteur sont les deux heureux papas de cette troupe que l’on peut déjà surnommer CEG, et qui risque de vous surprendre par ses côtés imprévisibles.
Pas d’échauffement puisque les six minutes de "And the hazy sea" démarrent très fort. Grosse instrumentation, des voix déjà en furie, des breaks là où il faut, des passages doux, d’autres violents, tout ce qu’il faut en un titre pour résumer leur approche de la musique. Prenez la voix de "Some three", qui rappelle tellement celle de Stephen Malkmus, et ajoutez-y le côté branleur de ce même titre, et vous avez presque là un inédit de Pavement. Mais ce n’est pas tout. Parce qu’ "Indiana" ne ressemble déjà plus du tout à ça. Intro noisy (autre particularité du groupe), voix cristalline perdue dans les réverbs, petit piano Waltz, et un morceau qui explose à mi parcours en sunshine pop à la Flaming Lips (des débuts) avec cuivres Neutral Milk Hotel. De l’emphase oui, mais de l’emphase modeste.
Même "Cold spring" que l’on sent partir mou du genou trouve la force à mi-parcours de partir dans tous les sens, et même de proposer quelques soli. "Share" enchaîne sur un délire shoegaze calme en apparence mais là encore cuivres et cordes viennent relever la sauce au bout de quelques minutes un peu contemplatives. Passons l’interlude "What dogs sea" et "Wind phoenix" l’autre gros morceau de l’album s’engage. D’apparence exotique, il démontre à lui tout seul la beauté mélodique de ces morceaux. M’évoquant par moment les récents The Pain Of Being Pure At Heart, il se renverse également à 2’"30 dans un déluge de cordes électriques détraquées assez jouissives. Les deux derniers morceaux n’augmenteront pas le niveau déjà bien haut de l’ensemble. A noter qu’un nouvel Ep vient de sortir chez le label Transparent cette fois.
En bref : un tri sélectif parmi le meilleur de l’indé 90’s revisité à la sauce moderne par quelques potes de lycée qui s’y connaissent grave en mélodie et en exploits électriques.
Cymbals Eat Guitars - Why There Are Mountains (2009)
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"Some trees" pour le côté Pavement et "Wind phœnix" en live sur KEXP :


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