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Hypothèses post-course à la chefferie adéquiste

Publié le 03 juillet 2009 par Politicoblogue

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J’ai eu une bonne discussion avec un ami d’allégeance péquiste en fin de semaine.

Nous parlions de la course à la chefferie adéquiste et je lui vantais le niveau du débat initié par la lettre de Sébastien Proulx, la semaine dernière.

Il a trouvé ça très intéressant, mais il m’a posé une question très concrète qui m’a pas mal fait réfléchir.

Son interrogation était bien simple, considérant que l’ADQ en a mangé une sincère dans Rivière-du-Loup ( moins de 15 %)  et que 3 des 4 candidats à la chefferie (Christian Lévesque, Jean-François Plante, Gilles Taillon) ne sont pas député, comment l’un de ses trois hommes, devenu chef,  fera pour entrer à l’assemblée nationale avant 2013?

Je dois vous avouer que j’ai été un peu mis KO par sa question.

J’aurais bien aimé lui répondre qu’il y avait pas de problème avec ça, mais faut être réaliste, la situation de l’ADQ ne prête pas à ce genre de jovialisme. Le sondage récent démontre bien que l’ADQ n’est pas encore sur la pente montante.

Ma réponse : Le nouveau chef pourrait toujours se présenter dans Rousseau,  l’ancien comté de François Legault dans Lanaudière, mais ce serait un suicide considérant que c’est l’unique comté de cette région qui  n’est pas tombé dans la vague adéquiste de 2007.

Pour moi ce ne serait pas sérieux que le nouveau chef attende à la prochaine élection générale qui aura lieu au plus tard en 2013.

Un nouveau chef peut passer un certain temps sans être député (Jean Charest, André Boisclair et Pauline Marois ont été chef respectivement pendant sept, neuf et trois mois avant de faire leur entrée au salon bleu) mais trois ou quatre ans ça n’a pas de bon sang.

L’ADQ a présentement seulement 6 élus à l’assemblée nationale, je suis bien dans l’obligation de penser que l’un de ses députés devra se retirer à l’avantage du nouveau chef.

Évaluons chaque cas:

Sylvie Roy : Député de Lotbinière depuis 2003, comté particulièrement rural, situé entre Lévis et Victoriaville, elle est l’actutelle chef intérimaire et unique femme du caucus. Évidemment, dû à sa position elle appuiera aucun candidat.

Marc Picard : Député de Chute-la-Chaudière depuis 2003, comté situé à l’Ouest de Lévis, il est le leader du caucus et il se gardera probablement de donner son appui à qui que ce soit.

Janvier Grondin : Député de Beauce-Nord, le troisième du groupe de député élus depuis 2003, il a été le premier à pousser pour que Gerard Deltell embarque dans la course. Il n’a pas encore donné son appui à l’un des quatre aspirants chef.

François Bonnardel : Député de Shefford depuis 2007, il est le co-président de campagne de Gilles Taillon et conjoint de la Vice-première ministre libéral, Nathalie Normandeau. En décembre dernier, il a gagné son comté (principalement la ville de Granby) que par 70 votes.

Éric Caire : Député de la Peltrie, situé à Québec, depuis 2007, il est le quatrième candidat à la chefferie.

Gérard Deltell : Député de Chauveau depuis décembre dernier, aussi situé à Québec, il a remplacé Gilles Taillon dans ce comté. Bien qu’il est passé bien proche de se présenter, il a décidé de prendre de l’expérience comme député. Il n’a pas encore donné son appui à l’un des quatre aspirants chef.

Pour le cas de Gilles Taillon, la solution me parait assez simple, si j’étais M. Taillon, je demanderais à François Bonnardel de me laisser son siège. Le comté de Shefford est dans la région des Cantons de l’Est, particulièrement libéral, et le PLQ n’a pas présenté d’adversaire contre Pauline, donc ça devrait être une formalité pour Gilles.

Pour le cas de Christian Lévesque, c’est un peu plus compliqué. Présentement aucun député l’appui, considérant qu’il habite Lévis, cinq des six comtés adéquiste ne sont pas très loin de chez-lui. Par contre, dans une telle  situation, qui aura le goût de lui céder son poste. Je doute que Christian Lévesque aura l’embarras du choix. J’imagine qu’il devra faire des pressions pour obtenir une démission.

Pour Jean-François Plante, bien qu’il ne soit pas tellement le candidat favori, on peut émettre l’hypothèse que les députés actuels aurait peut-être plus goût de devenir indépendant que de lui céder leur siège.

Une autre hypothèse pour les trois candidats serait la démission d’Éric Caire. C’est peu probable, mais suite à une cuisante défaite (genre terminé 3e) ou à cause d’une course faite avec un peu trop d’attaques personnelles (c’est loin d’être le cas présentement), il pourrait choisir de quitter.

En terminant, la solution pour certains sera simplement l’élection d’Éric Caire et toutes ces hypothèses auront été inutiles.


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