Le herisson

Réalisé par Mona Achache

Avec Josiane Balasko, Garance Le Guillermic, Togo Igawa Plus...

Film français.

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h 40min.

Année de production : 2009

Synopsis:

L'histoire d'une rencontre inattendue : celle de Paloma Josse, petite fille de 12 ans, redoutablement intelligente et suicidaire, de Renée Michel, concierge parisienne discrète et solitaire, et de l'énigmatique Monsieur Kakuro Ozu.

Mon avis:

Tiré du best seller de Muriel Barberie "l'élégance du hérisson", le film de Mona Achache est une sorte de conte de fée.

Il raconte, au delà des clivages sociaux, la rencontre de trois univers qui ont en commun le japon, une grande sensibilité culturelle, émotionnelle; cultivant une même curiosité intellectuelle.

On peut toujours rêver, le cinéma est un peu là pour cela.

Il y a la concierge, Renée, un riche japonais, Kakuro, venu habiter ce luxueux immeuble des beaux quartiers parisiens et puis une jeune préado de douze ans, Paloma, véritable surdouée et observatrice redoutable du microcosme local.

C'est au travers de la narration de cette dernière, de son oeil exercé perçant la vérité de chacun derrière sa caméra que nous découvrirons ce petit monde.

L'observation de Paloma est digne d'un chercheur s'affairant autour de son microscope découpant, observant la vie de tous les personnages avec une acuité et une pertinence féroces.

Sa théorie est que chacun est un poisson dont la vie est limitée, proportionnelle à la taille du bocal qui constitue son univers et dans lequel il est enfermé jusqu'à son dernier souffle de vie.

Ainsi, ne voulant pas subir la vie du poisson rouge dans le bocal ; Paloma a décidé de mettre fin à ses jours pour son anniversaire (qui a lieu dans un an)

La vie secrète de ces trois personnages  va les ammener à se rencontrer.

Ils ont l'essentiel en commun: ils cachent tous trois une extrème sensibilité, la soif de lire, de comprendre le monde  au delà des apparences.

On a envie de les accompagner tout au long du film et on y prend plaisir.

Et puis avec un peu  de recul on se dit qu'il y manque un petit quelque chose que seule l'écriture peut nous apporter.

Je n'ai pas lu le roman de Muriel Barberie mais le film de Mona  Hachache a au moins le mérite de nous donner envie de le lire.

Sur le plan technique on sent que le film a été construit sur "les grosses ficelles" du roman mais peu importe.

On peut comme moi s'y laisser prendre même si Josianne Balasko n'est pas votre actrice préférée (même déguisée en Hérisson).

Sa prestation est plutôt bien réussie mais la jeune Garance Leguillermic en Paloma est beaucoup plus étonnante de justesse et de talent.

L'atmosphère dans l'ensemble est plaisante et le rythme lent est assez bien supporté, agréable même.

Si, bien sûr, l'on croit aux contes de fée et/ou  que l'on a envie d'y croire durant une heure quarante.

La réalité est hélas, le plus souvent autrement sordide et impitoyable.

Les clivages sociaux  la plupart du temps rendent les échanges difficiles voire impossibles entre les différentes classes de notre société.

On voit rarement ces rapprochements intellectuels  comme ici entre un riche propriétaire, une concierge pauvre, moche, mal embouchée et  une jeune fille  de bonne famille plus souvent occupée à son petit monde pas toujours fait de subtilité qu'à s'intéresser à la vie des autres en profondeur comme le fait la jeune Paloma .

Mais qu'importe, berçons nous un peu d'illusion, juste le temps d'un film.

Cela ne peut pas faire de mal et si ça peut donner envie d'espérer en un monde meilleur....à une culture sensible pertinente, à une soif de l'authentique: j'ai envie d'être preneur.

On peut voir.

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