Magazine Concerts & Festivals

SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09

Publié le 07 juillet 2009 par Caroline Rochet

SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09Sziget Festival :
Un week-end au Woodstock européen

 Juillet 2009

Marre de passer le 15 août chez les beaux-parents ? Fiesta, Danube et rock’n roll, c’est le programme qu’on a testé pour vous. Bienvenue au Sziget Festival !
Imaginez une île toute de verdure vêtue, tranquillement posée sur un fleuve au cœur d’une sublime capitale européenne. Toute l’année, ses 120 hectares servent de parc à randonnée aux habitants de Budapest, tel un Central Park de l’Est. Mais à la mi-août, pendant près d’une semaine, cette île devient le théâtre privilégié du plus grand festival de musique d’Europe : l’incontournable Sziget, grandiose bazar coloré où près de 600 concerts internationaux enflamment 30 scènes face à plus de 400 000 festivaliers. Oui, le mot que vous cherchez est « gigantesque ».

SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09
POUR TOUS LES GOÛTS
La vraie bonne idée du Sziget Festival, c’est que la programmation, loin de se cantonner à un seul style de musique, a choisi de faire plaisir à tout le monde : rock, pop, punk, reggae, folk, musique africaine, rom, électro, funk ou jazz, ici, à part peut-être le hip-hop, on y trouve tous nos bonheurs. L’année dernière, personnellement, j’y ai dégusté du Babyshambles (Pete Doherty était à l’heure, j’étais au premier rang, ce fut à la limite du surnaturel), Sex Pistols (les papys punks étaient grandioses), Ky-Mani Marley (le fils de Bob en personne), Adam Green (le chouchou du folk alternatif),  Justice, Jamiroquai, REM, Brisa Roché, Maceo Parker, Alanis Morrissette, Wombats … Bref, du très, très lourd. Cette année, pour la 17ème édition, les organisateurs du festival annoncent Placebo, Amadou & Mariam, Snow Patrol, Lily Allen, Faith No More, Birdy Nam Nam, The Ting Tings, Manic Street Preachers, Buena Vista Social Club, Nouvelle Vague, The Offspring, Fatboy Slim, mais aussi des artistes français comme Emily Loizeau, DJ Click, Yom ou encore N&SK.
SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09
SHOPPING, HAPPY HOUR ET CÂLINS GRATUITS

Mais le Sziget, ça n’est pas qu’une mine de concerts mythiques. Outre la trentaine de scènes disséminées sur l’île, le festival est une sorte de marché d’été géant qui animent les allées de la forêt, où se côtoient échoppes de fringues (dont des robes vintage et des t-shirts ultra collectors), bars multiples et variés, stands de nourriture du monde entier, ONG environnementales, ateliers de tatouage, activités à frisson (saut à l’élastique ou rodeo), « free hugs », orchestre de rabbins ( !), vendeurs de perles, de foulards, de chapeaux,  de souvenirs hongrois … Bref, une sorte de parc d’attractions « nature » où Pete Doherty remplace Mickey et où tout le monde se parle, parce que comme dirait Madonna, « Music makes the people come together ». Ambiance.
SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09

WOODSTOCK D’ACCORD, MAIS VERSION PRINCESSE
L’idée de base, esprit roots oblige, serait de camper sur place : près de 35.000 tentes fleurissent le terrain, des espaces verts aux scènes en passant par les allées des bars. Mais franchement, si vous avez plus de 20 ans et n’appartenez pas à une communauté hippie, nous vous le déconseillons fortement ... Sous peine de ne pas dormir du tout et d’être soumis à une hygiène douteuse ! L’astuce qui tue, en revanche, c’est de se poser dans un hôtel de luxe au tarif abordable (voir encadré), juste au bord de Danube, à trois mètres de l’embarcadère du bateau menant à l’île du festival. Parce qu’on a le droit d’aimer le rock tout en restant chic.
BUDAPEST, LA VILLE A DECOUVRIR
Se faire le Sziget, c’est aussi profiter de l’occasion pour visiter la « perle du Danube », capitale de la Hongrie à laquelle on ne pense pas toujours pour un week-end romantique ou entre copines (et on a tort). Boutiques vintage et surplus branchés (les « ruhagalérias »), mini château digne de la Belle au Bois Dormant (le Bastion des Pêcheurs), édifices somptueux (le Palais Gresham, le Parlement), petites ruelles à bars et restos (rue Radày), célèbre marché couvert (Vàsàrcsarnok), bains traditionnels (Lukàcs ou Kiràly notamment), musées (maison de la photo Maï Mano), antiquaires (rue Falk Miksa) … C’est un peu Prague, un peu Paris, un peu Istanbul. Et les balades au soleil dans les jolies rues calmes reposent agréablement de la frénésie du Festival. Parce qu’on ne va pas vous mentir, votre week-end du 15 août sur l’île hongroise risque de se révéler légèrement moins reposant que celui chez les beaux-parents. Mais certainement beaucoup plus fun.

SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09
Encadré  1 : SZIGET-ADDICTS
"Pour moi, l'essence même du Sziget, c'est le mélange : un melting pot de générations comme de nations, où les vieux rockers côtoient les jeunes tecktoniks comme les bobos parisiens. En fait, c'est une fête de l'huma hype, une grande foire à la musique pour oreilles averties. Un mythe ! " (Clémence, 30 ans, graphiste)
«  Je ne suis pas très festivals de musique ... Pour moi, Woodstock, c’était une bande de hippies illuminés, drogués et plein de boue ! (rires) Mais le Sziget, ça m’a scotchée. Impossible de s’ennuyer, de ne pas trouver son style de musique ou d’être lassé des concerts, puisqu’on peut aussi faire d’autres choses. J’y retournerai. » (Louise, 29 ans, développeuse web)
« J'ai aimé le Sziget parce que les gens, les drapeaux, les coupes de cheveux, les tribus, la bière, la ville couleur musique, le camping des petits yeux ... Une expérience dingue. » (Jean-Yves, 30 ans, musicien)
« Ce que j’aime au Sziget, c’est cette ambiance pacifique, comme je n'en ai jamais vue dans un autre festival. Pas de conflit (pourtant l’alcool coule à flot), tout le monde parle à tout le monde et se débrouille pour se faire comprendre avec des gestes ou dans toutes les langues ... Et puis  l’organisation est impeccable. »  (Maryne, 19 ans, étudiante en LEA)
 “Le Sziget, pour moi, c’est le meilleur de la scène musicale actuelle, des bars, des restos, des boutiques, des associations … On peut chanter, danser, boire et refaire le monde assis sur l’herbe avec des inconnus ! Mais aussi une ville sublime, Budapest, comme cerise sur le gâteau.” (Irache, 32 ans, publicitaire)
SZIGET FESTIVAL, Marie Claire.fr, VII-09

ENCADRÉ 2 : INFOS PRATIQUES

Dates : du 11 au 17 août
Lieu : Île d’Obuda, à Budapest, en Hongrie
Prix : 42 € le pass journalier, 156 € le pass 6 jours
Programmation et autres infos : www.szigetfestival.com
Hôtel : Novotel Danube, www.accorhotels.com, environ 150 € la chambre double



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Caroline Rochet 1047 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte