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Le journalisme yakafaukon, la plaie des médias

Publié le 09 juillet 2009 par Frednetick

Le journalisme yakafaukon, la plaie des médiasLe grand avantage lorsque l’on est journaliste, c’est qu’à moins de publier des photos de Cécilia en goguette à NY ou celles de l’Héritier en chemise à carreaux pas Ralph Lauren, vous ne risquez pas grand chose. On pourrait même dire que caché, protégé, tapi derrière la loi de 1881, vous êtes relativement libre.

Ajoutez à cela une petite dose de notoriété, genre 1/4 d’heure wharolesque radiophonico-médiatique et vous obtenez un truc zarbi, genre gloubiboulga goût parfum griotte. Et dans un grand cri et avec de jolies balafres (ou sans, c’est selon le modèle, vous pouvez remplacer par une écharpe rouge) naissent les journalistes yakafaukon.

Le journaliste yakafaukon c’est celui qui dans la même phrase va débiner un responsable politique pour ensuite dire yakafaukon « blablablablabla» . Remplacez le blablablablabla par la galimafrée libérale ou le ragoût anti-politique et vous ne pouvez pas vous manquer.

A ce petit jeu là, Ghislaine Ottenheimer1 du très vivifiant « Challenges»  et le sémillant Chirtophe Barbier de l’Express se sont livrés hier soir sur France Info à un exercice de style des plus revigorant. Sur le thème « que diriez vous de l’élève PS»  la réponse fût « peu mieux faire»  pour Barbier et « Trop nul»  pour Mme O.

On passera rapidement sur la suite pour ne retenir que l’essentiel: Pour Mme O. il ne sert à rien de donner du sens, un projet de société ça ne sert à rien, ce qu’il faut c’est apporter des solutions aux problèmes des gentils français qui font rien qu’à vouloir se sortir de la mouize.

Bon bien sûr si cela doit passer par une alimentation frénétique de leur besoin de consommer (» les français veulent consommer, c’est tout» ) au prix d’un endettement massif, ou l’abdication devant le capitalisme fou (» le monde est capitaliste, c’est tout» ), allons y, l’important c’est la réponse PRAGMATIQUE !

Rappelons tout de même que ni Mme O, ni M. Barbier n’ont jamais eu de fonction élective, de choix politiques à faire, de collectivités à gérer. Ce qui rend leur expertise aussi fondée que qu’une relance de Ginola contre la Bulgarie était opportune! Mais l’important pour eux c’est d’avoir un avis. Car sans avis on n’est rien, et si l’on est rien, c’est nul. Donc, ayons un avis, quitte à ce qu’il soit partagé par ses seuls hémisphères et appuyé sur de la guimauve politico-sociologique.

Dans le même temps, si l’on souhaite avoir un avis plus construit, il aurait été plus approprié de présenter la chose comme suit:

Un projet de société est un cadre dans lequel les options retenues et les propositions pratiques présentées font sens. Une construction logique qui légitime chaque décision non pas isolément mais prise dans un ensemble réfléchi, financé et porteur d’un sens global.

La recherche de sens pour le sens n’est rien si elle n’aboutit pas à des propositions concrètes, mais des propositions réflechies isolément, sans logique globale, sans prospective financière de l’ensemble, c’est du caca de mouche !! (humeur poétique du rédacteur) et pour être tout à fait exhaustif, cela ressemble furieusement à la façon de diriger ce pays à l’oeuvre depuis plus de deux ans.

Si vous me posez la question de savoir quelle note mérite Mme O et M.B, je vous répondrai « 5/20, connait un chapitre par coeur mais est incapable de construire un raisonnement par agrégation et synthèse des chapitres, pas de réflexion transversale. Proposition de rebouble ment de son CP politique.» 

PS: Est privée de kermesse pour avoir fait la belle.


  1. Diplômée de Sc(Po paris, c’est dire combien elle s’y connait [Retour]

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