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L'opéra de poche avec Klaus Nomi

Publié le 10 juillet 2009 par Musique

Klaus Sperber, mieux connu sous son nom d'ariste Klaus Nomi (né le 24 janvier 1944 à Immenstadt et mort le 6 août 1983 à New York) fut un chanteur allemand, icône de la scène New-Wave qui fit carrière au début des années 1980 dans les milieux musicaux underground.

Découvert par David Bowie et particulièrement dans la tortueuse chanson The Man Who Sold The World, il étonne son temps par sa tessiture très étendue (sa voix de baryton-basse mêlée à celle de contre-ténor) et son look extra-terrestre (costumes  dessinés par Tristan Tzara, initiateur du mouvement dada) et synthétique. Pour la petite histoire, la musique de The Man Who Sold The World est appuyée par des textes redevables aux preoccupations et aux lectures du Bowie dont la science-fiction (la nouvelle L'homme qui vendit la Lune de Robert Heinlein), tout comme l'occultisme et son admiration pour Aleister Crowley et l'ordre du Golden Dawn (The Width of a Circle et son apparition démoniaque), la schizophrénie (All the Madmen et sa litanie finale « zane zane zane ouvre le chien »), le surhomme nietzschien (übermensch), etc. Autant de thèmes plutot glissants qui reviendront aussi dans Hunky Dory (Oh! You Pretty Things et son Homo superior, Quicksand qui cite Himmler), et qui, menant tout droit au mysticisme nazi, lui joueront des tours à Bowie quelques années plus tard.

L'opéra de poche avec Klaus Nomi
La carrière musicale de Nomi n'a finalement duré que cinq ans. En 1978, il fait ses débuts dans un show underground, en chantant Samson et Dalila, de Camille Saint-Saëns, en costume d'extraterrestre.

D'emblée, sa voix à la tessiture extraordinairement étendue électrise un parterre de rockers pourtant peu familiers de l'art lyrique. Cheveux en pointe et lèvres peintes, son personnage androgyne, inspiré par l'esthétique de la science-fiction des années 0, commence à émerger. En 1983, revenu à New York après un détour par l'Europe, alors que Simple man, son second album, amplifie une gloire internationale naissante, il meurt dans la solitude, emporté par les conséquence  du Sida que l'on nommait par erreur le cancer gay.

Klaus Nomi sélectionné dans Musique et Clips Klaus Nomi sélectionné dans Musique et Live / Concert / Festival David Bowie and Klaus Nomi

L'opéra de poche avec Klaus Nomi

Albums
1981 : Klaus Nomi
1982 : Simple Man
1983 : Encore
1986 : In Concert

2007: Bakdaz  (pothtume)


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