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Les Français, pires touristes ????

Publié le 10 juillet 2009 par Philippejandrok
Allez, soyons médisants, il s’agit certainement des touristes parisiens…
Combien de fois me suis-je retrouvé dans la situation de faire face à des touristes parisiens d’une arrogance, d’une prétention, d’une bêtise même, à faire peur.   Convaincus de détenir la science infuse, de tout savoir, de se mettre d’emblée sur les premières marches du podium parce qu’ils étaient parisiens, et que tout leur était dû, méprisant les provinciaux comme s’ils sortaient tout droit du cul de la vache, nous regardant de haut avec une forme de généreuse condescendance, alors, je rassure nos amis étrangers, les touristes parisiens sont aussi odieux avec nous, les français de province, qu’avec eux.   Non, non, ne niez pas, j’ai même un cousin parisien qui nous prend systématiquement de haut parce qu’il est justement originaire de Paris. Il y a comme une fierté d’être de la capitale, c’est comme un virus, mais, sachez que les provinciaux ne sont pas tous des incompétents et des crétins, nous sommes également des êtres humains, avec un cerveau fonctionnel, si, si, je vous assure.
Les incivilités en vacances sont relativement fréquentes lorsque l’on vient de la capitale, sans doute, ces gens-là pensent-ils êtres issus d’un royaume exceptionnel, et il est vrai qu’à l’étranger, je valorise plutôt mon origine Hongroise que Française et surtout en Turquie et en Italie, car, les Français ont là-bas, une très mauvaise réputation, pourquoi ?   Ils sont vraisemblablement très mal éduqués et se comportent sans respecter les us et coutumes locales.
En revanche, je ne crois pas que cela soit lié au fait d’être Français, mais plutôt à un véritable problème d’éducation.
Il y a quelques années, à Florence, devant le Baptistère, une grosse dame Américaine, chargée comme un arbre de noël de bijoux fantaisie, m’adressa la parole sans même me saluer, et en anglais SVP, pour me demander des informations, elle confondait « Il duomo » avec la « Piazza della Signoria », ce qui n’était pas très malin de sa part.   Par politesse, je lui répondis dans sa langue, puis, elle me tourna le dos, sans même me remercier, ni me saluer. Elle était la supériorité même, et considérait que le monde autour d’elle était au service de son auguste personne.
Depuis, j’ai bien appris ma leçon, et lorsque l’on m’adresse la parole en Anglais sans préambule, je feins de ne pas comprendre, où je parle dans une autre langue. En revanche, il m’est arrivé d’aider des Italiens qui faisaient l’effort de parler Français, et je les ai guidé là où ils voulaient aller, parce qu’ils avaient montré de la courtoisie à l’égard de notre culture et également à mon égard.   Le respect d’autrui est pour moi absolument nécessaire et essentiel et si je suis courtois avec chacun, j’estime mériter un minimum de courtoisie en retour.
En effet, comment voulez-vous être aimable avec un être qui vous méprise ?
Des incivilités au quotidien et en vacance, il y en a beaucoup, et venant de toutes les nationalités. À Rome une autre fois, je me recueillais devant le tombeau de Raphaël au Panthéon, et un Américain se mit à côté de moi et me parla directement en Anglais. Il ne me demanda pas si je parlais sa langue, il me l’imposa, comme s’il était normal que je parle anglais, il aurait pu s’adresser à moi en Italien, nous étions en Italie tout de même, mais non.
Cela m’énerva et je lui répondis dans la langue de Scheakespeare, que depuis le début du XXe Siècle, les Américains avaient pillé l’Italie, en achetant à coup de millions de dollars des temples Grecques, des églises, des monuments, des œuvres uniques et exceptionnelles, privant l’Italie et l’Europe de nombreux trésors, alors qu’ils avaient montré énormément de mépris pour les émigrants italiens. On admire l’Art, mais on méprise l’artiste ?
Soit, les italiens ne sont pas tous des artistes, c’est entendu, mais on ne peut admirer une culture et mépriser son peuple pour des raisons de protectionnisme et éventuellement de racisme.
J’insistai en lui disant qu’heureusement, ils ne pourraient pas se procurer les chefs d’œuvres préservés dans les musées italiens. De plus, il ne comprenait pas grand-chose à ce qui l’entourait, j’étais devant le tombeau de Raphaël et il ignorait qui il était, il ignorait qu’il avait peint la « chambre de la Signature » au Vatican entre autre, il me parlait de la puissance de son Amérique, et puisque que je considérais qu’il me manquait de respect en m’adressant la parole comme si j’étais son pote de toujours, dans une langue que j’aurais pu ne pas parler, il prit finalement la fuite, gêné par cet anti-américain qui méprisait sa absence de culture.
Ah ! ce jour-là, j’ai vraiment montré de l’intolérance, liée à un formidable agacement.
Si cet homme avait eu la courtoisie de se présenter, de me demander conseil avec politesse, je lui aurais absolument tout expliqué, mais de s’imposer, sans le moindre salut comme un vulgaire opportuniste, avec la plus grande grossièreté, je ne l’ai pas accepté, comme pour cette énorme bonne femme, qui m’avait abordée sans bonjour, ni au revoir, ni merci.
Cette attitude de se considérer en pays conquis, parce qu’ils sont américains, et que l’on est sensé leur devoir la libération du joug nazi est absolument insupportable, nous ne sommes pas à leur service et nous n’existons pas davantage pour leur unique plaisir.   Nous sommes redevables aux Américains d’un grand sacrifice, mais nous ne leur devons pas tout.   Aider cordialement des Américains, certainement, seulement et seulement si, ils nous respectent comme nous les respectons. Mais, heureusement, ils ne sont pas tous de cette trempe d’opportunistes arrogants comme ceux, que j’ai eu la malchance de rencontrer en Italie.
Et je puis vous assurer, que la grossièreté et les incivilités ne sont pas exclusivement réservées aux Français, la preuve.   En Espagne, par exemple, les Hollandais si propres, si polis chez eux, sont absolument monstrueux, ils se "saoulent la gueule" toute la nuit, donne des coups de savate dans les portes des clients de l’hôtel, jette de leur balcon leur bouteille d’alcool qui explosent autour de la piscine. En Angleterre, en Irlande, en Écosse, et même en Allemagne et en Autriche, certains hôtels refusent même de louer des chambres aux supporters anglais, qui sont également les « pires. »
J’ignore si les résultats de cette étude sont véritablement fiables, car, des gens mal élevés, il y en a beaucoup et de toutes les nationalités. Français, Anglais, Américains, Italiens (très bruyants à l’étranger), Allemands, Chinois…
Les incivilités sont, tout simplement humaines, et si certains sont plus odieux que d’autres, c’est peut-être parce qu’ils voyagent plus que les autres…
Nous vivons une époque formidable…

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