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Le retour d’Anna Enquist

Publié le 11 juillet 2009 par Angelita

Le retour d’Anna Enquist

Grâce à Obiwi, j’ai pu lire ce roman qui change de ce que je peux lire d’habitude et je ne le regrette vraiment pas.

Elizabeth Cook a 34 ans. Elle attend son mari James, parti depuis 3 ans en mer. James a 13 ans de plus qu’elle.

Ils sont mariés depuis 12 ans et ont eu quatre enfants. Ils n’ont jamais vécu ensemble une année entière.

Nous sommes en 1775.

James a parcouru le monde, au service de la Couronne Anglaise, pour noter, cartographier, décrire ce qu’il a vu, répertorié, observer pour informer le monde.

L’annonce du retour de son mari s’annonce pour la première fois difficile pour Elizabeth qui ne sait pas trop comment réagir.

Ayant fait son temps, Elizabeth pense que son mari va rester près d’elle pour toujours même s’ils ont changé l’un et l’autre. James a des idées arrêtées. Ayant vécu pratiquement toute seule, il est difficile pour Elizabeth de se reposer sur son mari car elle a appris à prendre les décisions toute seule en son absence.

Mais l’appel de la mer est le plus fort. Il en a besoin pour se sentir lui-même.

Nous avons là un très beau portrait de femme.

Ses interrogations sur son passé, ses deuils, sa culpabilité, on lit le portrait d’une femme seule qui sait ce qu’elle veut jusqu’à 80 ans passés.

James en a fait une égale, ils partagent tout.

Le retour de son mari provoque en elle différents sentiments : bonheur parce qu’il devrait rester mais elle n’arrive pas à retrouver la complicité de leurs débuts. Elle est distante mais ne le montre pas.

Ses deux aînés sont partis suivre les traces de leur père;

Arrivent ensuite toutes les tragédies qui l’anéantissent pour la faire revenir plus forte grâce à des personnes prêtes à la soutenir et qui l’aiment.

Elizabeth Cook pourrait être une femme de notre temps qui se bat pour ce qu’elle croit juste, surtout sa famille, qui veut connaître la vérité aussi dure qu’elle soit. Une femme forte, fragile comme je les aime.

Un autre amour qui est partagé mais ils ne franchiront jamais le pas.

Le Londres du XVIII° avec ses coutumes de l’époque : la monarchie, l’amirauté, la difficulté d’une personne mal née à gravir les échelons, la difficulté pour reconnaître les progrès de ceux qui les vivent, la difficulté de savoir qu’il y a d’autres mondes différents. Toute ce qui est nouveau attire mais fait peur. S’intégrer dans cette société est difficile pour ceux qui ne la connaissent pas et qui y sont juste tolérés.

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