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L’échéance est fixée.

Publié le 01 octobre 2007 par Marc Vasseur
Le 2 janvier 2008.   Avant de m’endormir, hier soir, jamais avec autant de brutalité m’est apparu cette réalité… j’ai passé plus de la moitié de ma vie à fumer… Comme tous les fumeurs, j’ai une relation sadomasochiste à la clope… jeu macabre autour du «Toi,  tu ne m’auras pas » bien moins sur la dépendant que sur la relation en forme de suicide tacite entre le fumeur et ce pourvoyeur de merdes à hautes capacités cancérigènes…   Oui, on se sent immortel face à elle… sorte d’highlander nicotinique où dans un aveuglement qui pousse à rallumer la suivante on se dit « c’est pour les autres tout ce qu’on raconte pas pour moi».   Depuis quelques années, notamment avec l’arrivée de Gabriel, j’ai conscience de m'être construit une forme d’univers cérébral dans le seul but de pouvoir m’adonner en toute quiétude à ce contentement éphémère.   Depuis de nombreux mois, je vis ma tabagie comme une contrainte et plus comme une source de plaisir… c’est aussi pour cela… et même si ce n’est pas une assurance tout risque… je veux me donner le maximum de chance de regarder grandir mes deux babouns… et les aider, de mon mieux, à appréhender une société de plus en plus instable et dure…. Enfin ouais, ça me ferait chier de rejoindre cette terre inconnue un peu trop tôt à cause de cette saloperie qui a cessé de me donner ma dose de plaisir travesti.   Certains peuvent se dire « ben Y a qu’à arrêter d’un coup »… ouais, je peux tenter le coup comme je l’ai déjà fait par le passé avec un succès… bien fumé… non, tranquillement… je veux habituer mon corps à se passer de sa dose quotidienne… En 15 jours, je suis déjà parvenu à des quantités plus raisonnables… et ce matin, je franchis un pallier supplémentaire… oublier la clope du levé du lit avé le café… la mère de tous les vices… celle qui amorce la pompe à dépendance… elle est particulièrement sournoise celle-là… car tu l’injectes alors que tous tes sens, ta conscience en sont encore à s’étirer, à s’extirper de l’inconscient… et là c’est mort pour la journée… t’es bon pour obéir, pour satisfaire aux exigences d’un cerveau en manque… état dans lequel tu l’as plongé 6h30 du matin.   Quand on ne connaît pas ce moment, on n’est pas en mesure de donner des conseils… de bon sens, certes mais inutiles pour le fumeur… Je sais que pour moi cette étape est importante et ma vigilance en alerte… car c’est le seul et unique moment… où j’ai encore l’impression de savourer une clope…   Rien n’est gagné, loin de là… et au 2 janvier, je mettre en œuvre tout ce qui me permet d’aider ma volonté… et ce « endroit » en fait partie. Un atout supplémentaire… je ne vois plus la clope comme un pot à confiture… 

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