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El ultimo lector de David Toscana

Par Sylvie

MEXIQUE
El ultimo lector
Editions Zulma, 2009
Il s'agit de la première traduction en français de ce jeune auteur mexicain, qui vient de recevoir de nombreux prix pour ce titre.
J'ai été attirée, vous comprendrez pourquoi, par l' histoire de Lucio,  ce bibliothécaire perdu dans un village du Mexique, ce bibliothécaire sans public qui passe sa journée à lire les livres et à envoyer en enfer (comprenez la cave remplie de cafards) les ouvrages qui ne valent pas la peine.
Tout change le jour où son fils, Remigio, découvre dans le fonds de son puit, une petite fille assassinée. Que faire du cadavre sans éveiller les soupçons ? Son père, nourri de fictions en tout genre, reconnaît en la petite fille, Babette, un personnage d'un roman qu'il affectionne particulièrement. Comme ce personnage, il recommande à son fils de l'enterrer sous son avocatier.

Bientôt, Lucio, l'homme des livres, aide à résoudre l'enquête ; car la fiction est si réelle qu'elle influence le cours des choses...d'autant plus que la mère de la petite fille morte est aussi passionnée par le Roman de Babette.

David Toscana se veut l'héritier de ces écrivains latino-américains de génie qui ont inventé le réalisme magique entremêlant imaginaire et réel avec brio et truculence. Il y a de très bonnes idées, de très beaux passages, mais malheureusement, le souffle n'y est pas. Les personnages sont très attachants mais il manque un je ne sais quoi qui pourrait rendre l'intrigue palpitante.

On retiendra le très beau passage où Remigio, amoureux de la petite fille, s'éprend de ses avocats et les invite dans son lit, pensant qu'il s'agit de la descendance de Babette. Où encore Lucio qui souhaite retrouver Herlinda, sa femme morte, dans les romans, mais en vain, car personne ne parle de sa peau si douce. Il est alors obligé de découper des mots pour faire des phrases et refaire vivre Herlinda artificiellement, tels que la littérature n'a jamais pu la décrire...

Finalement, fiction et réalité s'interpénètrent : les passages de fiction sont introduits sans italiques ni guillemets ; tantôt, la fiction est supérieure au réel car l'Histoire raconte ce qui a été tandis que la fiction raconte ce qui est, éternellement....
On retiendra donc de très belles descriptions frôlant avec le fantastique. Mais l'emballement à l'intrigue et l'attachement au personnage n'y est pas. Pour une passionnée de littérature latino-américaine, je suis déçue.


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