Tour de France : analyse de l’étape Tonnerre-Vittel (12 étape)

Etape longue de 211,5 kilomètres qui traverse pas moins de quatre départements : l’Yonne, l’Aube, la Haute-Marne et les Vosges.

Météo clémente (autour de 25°c et un vent favorable, ce qui est bon pour l’animation de la course) et « ciel variable alternant cumulus et périodes ensoleillées« .

Horaires de passage de cette 12eme étape Tonnerre-Vittel

A priori, une arrivée au sprint devait conclure cette journée mais attention, c’est aussi une étape à baroudeurs (beaucoup d’équipes lassées des victoires de Cavendish vont essayer d’envoyer des échappés) et qui peut même se révéler piégeuse pour les favoris, certains pouvant tenter de grappiller dès à présent quelques secondes ou minutes avant la grosse étape de vendredi, on ne peut rien exclure…

Souvenez-vous de Miguel Indurain entre Charleroi et Liège en 1995, qui sort du peloton et résiste jusqu’à l’arrivée pour prendre une minute à tout le monde (il avait dans sa roue Johan Bruyneel, qui ne collaborera pas et sucera allègrement la roue du champion navarrais pendant une quarantaine de kilomètres mais ne se gênera pas pour sprinter, remporter l’étape et prendre le maillot jaune : quand on est rat, on est rat).

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Profil de l’étape et enjeux

Aujourd’hui, ce sont les montagnes russes : pas moins de 6 côtes du grimpeur répertoriées, de catégorie 3 et 4 mais qui à la longue vont user les coureurs.

Il y a également trois sprints intermédiaires que Thor Hushovd va probablement essayer de faire tant qu’il n’y a pas d’échappés pour combler son retard sur Cavendish qui est intouchable sur des sprints massifs.

Quant au maillot jaune de Nocentini, l’équipe AG2R la Mondiale le défendra encore âprement mais on peut s’interroger car des coureurs à 3-4 minutes au général peuvent aujourd’hui tout à fait envisager de le prendre. On pense tout particulièrement à trois coureurs : Casar (oui encore lui), Sanchez (oui, encore lui) et Nibali.

Enfin, pour le maillot à pois du meilleur grimpeur, Egoi Martinez devrait le garder car personne ne laissera partir Pellizotti, à moins que Casar…
Nos favoris

On mise sur une arrivée d’un petit groupe et la victoire pour l’un des coureurs suivants : Haussler (Cervélo), Arvesen (Saxo Bank), Flecha (Rabobank), Roy (Française des Jeux), Lefevre (Bouygues telecom), Geschke (Skil Shimano).
Le pronostic de Gérard

« Pour aujourd’hui,
échappées probables, peut-être sérieuse avec des semi-leaders : Astarloza, Chavanel ou Gerdemann et des coureurs comme Spilak ou Coyot.
AG2R, Astana et Columbia contrôlant l’écart… et promouvant une arrivée au sprint à Vittel remportée par Cavendish devant Duque et Hushovd, dernière occasion avant des étapes plus délicates pour les sprinteurs.

L’étape sera un peu plus nerveuse que celles des jours précédents et devrait encore être polluée par les protestations des directeurs sportifs concernant le retrait des oreillettes pour l’étape de demain.

Réflexions en faveur des oreillettes :
- Ayant été un adepte addict au jeu de simulation « Cycling manager, puis CM 2,3… », je peux comprendre la frustration des directeurs sportifs à ne pas pouvoir donner des ordres à la seconde près à tous leurs coureurs.
- C’est bénéfique pour les coureurs étrangers des équipes car cela leur permet de travailler leur niveau de langue (voire pour le directeur sportif s’il s’exprime dans une autre langue).
- l’oreillette permet aussi aux coureurs de se protéger du vent, notamment lorsqu’il vient de côté !
- même s’ils ne sont pas interdits, ce n’est pas évident de communiquer avec les coureurs par le biais du téléphone portable par les SMS….
- bien sûr au niveau sécurité, ce qui est mis en avant, remonter un peloton pour aller voir ce qui se passe à l’avant n’est pas simple.

Plus sérieusement, il s’agit d’une évolution de règlement à titre expérimental, les équipes doivent s’y conformer un point c’est tout..
L’UCI a encore été ridicule de refuser la proposition alternative sur laquelle il pouvait y avoir accord, à savoir 2 oreillettes par équipes.
Oreillettes, dopage, mêmes vainqueurs d’étape, mêmes favoris du Tour, absence de spectacles… sont des éléments qui diminuent l’intérêt de la course et robotisent à l’envi les coureurs.

Coureurs du Tour, ouvrez-la un peu plus ! »

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Notre analyse technico tactique

En 1968 Vittel a accueilli le grand départ du Tour de France avec une symbolique forte : un Tour propre, sans dopage après le dramatique décès de Tom Simpson l’année précédente sur les pentes du Mont Ventoux.
Alors pour cette arrivée d’étape, on espère que ce sera un coureur sain, sans casseroles qui gagnera, un français par exemple ou un repenti honnête, du genre David Millar.
François