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Gros mots, insultes et injures calment la douleur

Publié le 17 juillet 2009 par Actualitté
Messieurs les bricoleurs qui vous enfoncez plus souvent qu'à votre tour un clou dans la paume de la main, alors que vous visiez le mur pour accrocher le portrait de belle-maman, laissez vous aller à cracher tout ce que vous connaissez de jurons orduriers : ça calme la douleur.
La musique adoucit les moeurs, les insultes apaisent
Gros mots, insultes et injures calment la douleurUne analyse dévoilée par NeuroReport montre en effet que le recours aux insultes permet d'arriver à une meilleure résistance à la douleur, ainsi que l'ont démontré des chercheurs de l'université anglaise de Keele.
Plusieurs cobayes ont ainsi accepté de plonger leur main dans un bac d'eau glacée, et l'on a mesuré leur perception de la douleur de même que leur rythme cardiaque durant cette immersion. Les 64 victimes ont eu le choix entre prononcer un juron à répétition, et balancer un mot plus neutre sémantiquement. Genre Orangeraie. Ou aspirateur.
Elle se tait, la douleur, elle se tait !
Eh bien les chercheurs ont constaté une diminution de la douleur enregistrée dès lors qu'ils répétaient frénétiquement leur gros mot. Le mot neutre, lui, ne changeait absolument rien. Et c'est autant la peur de la douleur que la douleur elle-même qui diminue selon les données enregistrées par Richard Stephen responsable de l'étude.
En fait, les personnes qui juraient pouvaient garder leur main dans une eau glaciale durant 190 secondes, contre 140 secondes pour les autres. Et les femmes ont obtenu de meilleurs résultats encore à ce test. « Le fait de jurer se perpétue depuis des siècles et c'est un phénomène humain presque universel », explique-t-il. Tout semble d'ailleurs se dérouler dans l'hémisphère droit du cerveau, alors que l'ensemble de l'activité linguistique se déroule dans le gauche.
Selon leurs conclusions, il apparaît clairement que jurer provoque une réponse émotionnelle, mais également physique, « ce qui peut expliquer pourquoi l'ancienne pratique de la malédiction s'est développée et persiste aujourd'hui encore », explique-t-il à Reuteurs.
Inutile en revanche de taper sur votre petit frère en l'accablant d'insultes, cela n'anesthésiera pas sa douleur à lui...

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