Farx Atalis

Je pensais que ce serait comme d'habitude, des minutes et des des heures et des jours qui s'enchaînent sans fin, et puis finalement, j'ai pris conscience de la finalité.
Le séjour dans la chambre froide fut suivit de celui dans les deux congélateurs, à la quête des crevettes et de la glace perdues.
Et finalement on s'en fout.
On s'en fout de se lever tôt d'être en retard au boulot comme d'habitude tous les jours malgré tous les efforts du monde, on s'en fout de se tordre le dos de se les cailler dans un endroit de transpirer dans un autre de manger du fromage de baver de glisser de courir de se presser des regards des autres des êtres humains qui nous entourent de ce que l'on mange ou de pédaler à la montée.
Ouaip, chef, parce que ce qui compte à la fin, c'est pas les thunes qui claqueront dans ton panier à fric, c'est ce que t'en auras retiré, et tu sauras très bien que tout aura changé comme à chaque fois et puis les mots s'enchainent et s'entremêlent je me fais penser à Breton ou à un autre surréaliste.
On s'en fout que ce texte est totalement décousu là n'est pas l'intérêt ce dont j'ai besoin c'est de penser que je suis fatiguée que mon lit m'attend que Prévert et Dosto aussi et que le Conservatoire de Fribourg m'a mit sur liste d'attente ça aussi on s'en fout car j'ai un joker.
Un joker comme trop de fois ces derniers temps tout me réussit ou plutôt non certaines choses que tout le monde pense importantes me réussissent et les autres choses qui me semblent, et qui sont plus importantes ben c'est le bordel le fatra mais voilà le monde il tourne il change pas il change un peu des fois parfois.
Ouaip, parce que même les croissants les fruits trop mûrs et les jogourts écrasés dans la benne puante c'est finalement que le reflet de notre vie mal famée mal ficelée comme cette route démontée cet orage qui gronde et ces éclairs qui illuminent le ciel et qui font peurs.
Et moi finalement ce soir toute gluante toute transpirante toute beurk avec mon ptit tischeurt blanc "à vot'service" et toutes les gentilles grands-mères à qui il faut sourire et mon ami l'escabeau c'est comme si je décrochais la lune en virant à droite à gauche en écoutant le direct du Verbier festival troisième partie, même si le dernier mouvement de la deuxième partie était juste...ouf ! mais bon j'y connais rien je veux apprendre mais je suis trop con trop conne et puis on s'en fout.
Joker joker, il faudrait tirer le rideau avant que le flot des mots s'emmelênt et puis demain je bosse et je m'en fous de mon dos qui brûle d'autres personnes dorment moins et sont encore plus mal loties, alors que moi, c'est mon choix.
M'en fous, bientôt, je décampe, à Pétaouchnok-les-bains, ouais, toute seule, comme une grande, ou alors faudra marchander.
Et une pensée pour tous ceux qui dépriment ont l'ennui sont fatigués souffrent n'en peuvent plus sont jaloux et pervers et méchants et cruels et si horribles qu'on les déteste même sans les voir et le savoir: Aimez-les, sont humains, après tout.