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Infections nosocomiales: Québec refuse d’étendre son plan

Publié le 18 juillet 2009 par Suzanneb

Les hôpitaux du Québec pourraient éviter plus de 5000 infections nosocomiales par année, tout en épargnant bien des souffrances inutiles aux patients.

Près de 100 000 patients contractent une infection nosocomiale chaque année au Québec. En 2006, le gouvernement a adopté un plan d’action pour cinq types d’infection. Ce plan comprend des avertissements pour les visiteurs, une hygiène accrue et l’isolement de patients. Ces mesures ont permis de réduire de 40 % et de 50 % les infections au SARM et au Clostridium difficile (C. difficile).

La Dre Lise-Andrée Galarneau, présidente du Comité de surveillance du SARM, croit qu’il est maintenant temps d’étendre le plan d’action aux infections de plaies chirurgicales et aux infections urinaires.

L’objectif est de réduire de 30 % les deux types d’infections. D’environ 5500 infections chirurgicales en 2008, le plan permettrait d’éviter 1650 infections par année au Québec. Le programme permettrait également d’éviter environ 3600 des 12 000 infections urinaires recensées chaque année.

Parmi les mesures proposées, la Dre Galarneau cite en exemple un appareil qui permettrait de diminuer l’utilisation de cathéters et ainsi réduire les infections urinaires. Elle estime que le plan permettrait une économie de plus de 30 millions de dollars par année en traitement des personnes infectées.

Il est certain que des mesures de prévention ne coûteront jamais aussi cher et en plus ont le bénéfice d’améliorer les services, de sauver des vies et de libérer des lits.

— Dre Lise Galarneau

De son côté, l’Association des victimes d’infections nosocomiales souhaite qu’on aille encore plus loin. « Ça prend un programme centralisé et des normes standardisées pour tous les établissements », estime Jacques Besson, président de l’association.

Toutefois, le ministère de la Santé et des Services sociaux indique qu’il n’est pas question, pour le moment, d’étendre le plan d’action aux plaies chirurgicales et aux infections urinaires. Un porte-parole du ministère a expliqué qu’il revient à chaque hôpital d’adopter de bonnes pratiques pour réduire ce genre d’infections.

Radio-Canada.ca Informations – Québec refuse d’étendre son plan – 17 juillet 2009


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