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Charles Pasqua et les procès de trop

Publié le 18 juillet 2009 par Exprimeo
Charles Pasqua est renvoyé devant la Cour de Justice de la République dans des conditions qui devraient choquer l'opinion publique Française. Les décideurs politiques Français peinent manifestement à gérer les scandales politiques financiers dans la durée. Que l'ancien Ministre de l'Intérieur ait pu, comme tant d'autres, prendre des libertés avec certains circuits de financements pour ses activités politiques, qui pourrait l'exclure ? Mais son actif pour le pays est tel, notamment pendant les épreuves terroristes de la seconde moitié des années 80, que l'incapacité à trouver des solutions de sagesse pour cet âge de sa vie devrait susciter davantage de réactions. Une nouvelle fois, la France témoigne d'une faiblesse politique collective à expliquer à l'opinion les fautes collectives qui ont pu exister. Cette absence d'effort épargne dangereusement les réformes sérieuses. Elle dote très injustement d'un apparat de fraîcheur ceux qui n'ont pas subi des foudres très sélectives. Mais surtout, elle témoigne d'un esprit de revanche qui est manifestement très inapproprié quand des leaders politiques de toutes sensibilités peuvent aspirer comme êtres humains à la paisibilité dûe à certains âges de la vie. Le récent "épisode Balto" sur les sondages de l'Elysée montre combien la démagogie est encore trop présente sur des sujets sensibles qui, dans une démocratie responsable, mériteraient davantage de pédagogie. L'épisode de Julien Dray montre aussi que des leaders politiques ne peuvent être traités "comme les autres justiciables" pour une raison objective qui est liée à la spécificité de leur métier qui repose sur la "marque" qu'est leur nom. Reconnaître cette réalité, ce n'est pas établir un privilège. C'est au contraire intégrer un particularisme pour qu'ils soient traités au même titre que les autres justiciables. La France ne peut pas se vanter de telles issues qui, à l'exemple de celle connue par JC Marchiani, ne témoigne pas d'un juste équilibre entre des actifs exceptionnels et des défaillances qui pouvaient être punies selon des modalités plus "convenables".

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