Lamartine du lundi (et le triste tapir aussi)

Alphonse de LAMARTINE - La tristesse
   L'גme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la vo�te vermeille
A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille יtoiles יclore,
Qu'א l'יclatante aurore
On n'y soupחonnait pas !
Des מles de lumiטre
Plus brillante qu'ici,
Et des mondes derriטre,
Et des flots de poussiטre
Qui sont mondes aussi !
On entend dans l'espace
Les ch�urs mystיrieux
Ou du ciel qui rend grגce,
Ou de l'ange qui passe,
Ou de l'homme pieux !
Et pures יtincelles
De nos גmes de feu,
Les priטres mortelles
Sur leurs br�lantes ailes
Nous soulטvent un peu !
Tristesse qui m'inonde,
Coule donc de mes yeux,
Coule comme cette onde
Oש la terre fיconde
Voit un prיsent des cieux !
Et n'accuse point l'heure
Qui te ramטne א Dieu !
Soit qu'il naisse ou qu'il meure,
Il faut que l'homme pleure
Ou l'exil, ou l'adieu !