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Avis : Fais moi plaisir / Bancs publics / Le roi de l'évasion

Par Gerry14

Pour rattraper un léger retard dans la vision des sorties du mois, la méthode la plus efficace reste toujours… le gavage !
Opération effectuée avec pas moins de 14 films…

Complètement drogué le gars et il s’abstiendra poliment de parler du mal qu’il a pensé et de la grosse (très très) déception de Public Ennemies, dernier film de la série qui a sans doute morflé d’un trop plein et d’une sacré concurrence (voir post précédent sur BRONSON et J’AI TUE MA MERE).

Le critique amateur décrira ici son humble avis personnel qui n’engage que lui mais qu’il aimerait savoir partagé quand même uniquement sur les œuvres françaises visionnées.
Un seul article pour 3 films, il l’a déjà fait et, généralement, ça sent mauvais pour les dits films…
Les concernés ici : FAIS MOI PLAISIR, BANCS PUBLICS et LE ROI DE L’EVASION, dans l’ordre croissant de niveau de satisfaction.

Premier, mais du bas de l’échelle, le carrément désespérant et affligeant film d’Emmanuel Mouret, FAIS MOI PLAISIR.
L’auteur, pourtant faiseur du plus que correct UN BAISER S’IL VOUS PLAIT, s’est carrément pris les pieds dans le tapis. Et c’est sans doute le gag burlesque le plus réussit car le ton à la Blake Edwards délibérément mélangé à celui auteuriste et rohmerien de Mouret donne un cocktail parfaitement indigeste et, plutôt que d’attirer la sympathie du spectateur pour son personnage ne fait que produire l’effet inverse.
On se demande d’ailleurs ce que toutes les femmes peuvent bien trouver de séduisant à ce gaffeur empoté.
Seule Judith Godrèche parvient, par la grâce d’on ne sait quel Dieu, à se sortir dignement de la catastrophe.

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Au suivant dans l’exercice de lapidation du cinéma national, avec BANCS PUBLICS de Bruno Podalydès, troisième film de sa trilogie versaillaise.
En 2009, ils ont passé la quarantaine et se retrouvent seuls ou mal mariés. Cette galerie de personnages se veut le miroir d’une certaine génération, déjà dite désenchantée à l’époque et en chanson, et on se demande donc quel adjectif pourrait la définir aujourd’hui… Ne nous voilons point la face, la réalité n’est effectivement pas très reluisante et ce n’est pas là où le bas blesse.
Là où ça ne va pas (car dis moi, dis moi, quand ça ne va pas qu’elle chantait après, donc je le dis) c’est dans l’accumulation de personnages (87 quand même, ça fait une photo de famille XXL) qui fait du film une simple succession de mini-sketches sans enjeu dramatique ni profondeur psychologique, les scènes se succédant avec un inégal bonheur.
On gardera tout de même le charmant duo de retraités jouant au Backgammon (Claude Rich et Michel Aumont), la fraicheur encore juvénile de Vincent Elbaz se heurtant à la sécheresse de Nicole Garcia et surtout l’irrésistible numéro de Catherine Deneuve en deuil de son armoire. Et puisque c’est mieux de dire des gentillesses que des méchancetés, je lance un cri d’amour : Divine Catherine, je vous aime !

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Pour terminer, une petite éclaircie dans le paysage avec LE ROI DE L'EVASION ou la déjantée fuite bucolique d’un homosexuel obèse quadragénaire avec une adolescente qui, après qu’il l’ai arraché des griffes d’une bande de petits merdeux, lui colle aux basques comme la déprime colle à Mylène Farmer. C’est une peu le bazar dans cette campagne. Ils sont déjà un peu allumés mais qu’en plus ils en rajoutent en bouffant de la dourougne, plante équivalente à 10 litres de RedBull, l’effet trique d’acier en plus.
Une partie qui apporte un sourire, et quelques rires, bienvenus mais peut être un brin encombrante et inapproprié scotchés à l’histoire, plus psychologique et terre à terre de cet homme en crise de la quarantaine aux prises avec cette gamine devenant « UNEEEEU FAAMEEEEU, AVEC TOAAAAAA » (air connu).
On saluera l’originalité et le culot du scénario de choisir un personnage homosexuel découvrant son côté hétéro plutôt que l’inverse, et la grâce de sa douce interprète, Hafsia Herzi.

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Voili, voilou, on peut maintenant s’attaquer à la démolition en règle du cinéma étranger.
Ou pas.
Enfin si, j’ai vu Transformers 2... Ça va saigner !!



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