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Les cadeaux

Publié le 25 juillet 2009 par Orangoutan

Les cadeaux

Les cadeaux

Jean eut une impression bizarre en pénétrant dans la pičce plongée dans l’obscurité comme si un regard suivait ses mouvements…Pourtant, la  Ť petite maison ťétait inhabitée depuis deux ans,et jean en avait hérité tout naturellement de son Pčre ŕ la mort de celui-ci.

L’intérieur de la Ť petite maison ť sentait le moisi et le vieux cuir une odeur persistante de bois tropicaux et de marécages flottait comme dans ses souvenirs d’enfance ou son Pčre,,, ethnologue, veuf, l’amenait dans ses voyages, comme un bagage superflu et encombrant.

Les volets ouverts laissaient filtrer maintenant des traits de lumičres oů la poussičre faisait comme un rayon venu du ciel dans lequel des milliers d’étoiles virevoltaient au gré des courants d’air.

Le malaise pourtant était toujours lŕ, l’impression de ne pas ętre seul, Jean frissonna et se dit que, décidément, ou il était bien fatigué  par son voyage ou son imagination lui jouait des tours ! Un léger raclement le fis se retourner, sűrement des rats se dit il ; justement, il avait, dans ses bagages, de quoi les occuper sous la forme de deux félins qui miaulaient d’impatience dans leurs cages trop étroites, les deux chats sortirent de leur boites le poil hérissés et firent le tour de l’appartement, craintifs comme tout les animaux qui se retrouvent hors de chez eux  et qui partent ŕ la découverte de leur nouveau lieu de vie.

Un autre raclement se fit entendre, Jean intrigué, passa en  revue toutes les pičces de la vieille demeure, son regard accrocha au passage une étagčre remplie de poupées, faites, semble t’il, de branchages et de chiffons mais pourvues bizarrement d’une tęte hirsute ressemblant, ŕ s’y méprendre, ŕ de la peau humaine et des yeux expressifs qui sortaient de leurs orbites, des petites dents exagérément longues donnaient ŕ tout l’ensemble un air assez horrible et de mauvais goűt.

Jean éprouva un malaise et détourna le regard, il eu l’impression que les yeux des < choses >suivaient ses mouvements, comme on le voit souvent sur les portraits de personnage pris de face et en buste, sűrement un cadeau ŕ mon Pčre de la part d’une tribu lointaine pensa  t’il .

La pénombre envahit la Ť petite maison ť et un air humide et poisseux s’installa le faisant frissonner, un petit feu  dans la cheminé en pierre vint momentanément ŕ bout de ses angoisses, et la chaleur des bűches crépitantes le fit sombrer dans une torpeur bienveillante.

Dans son demi sommeil peuplé de bribes de souvenirs, Jean se revit en compagnie de son Pčre, d’aéroport moderne en jungles luxuriantes  peuplées d’animaux et d’hommes étranges, surtout pour un jeune garçon un peu craintif ; il se souvint aussi des recherches de son Pčre sur les coutumes de ces peuplades primitives, mélange de chamanisme, rites chrétien et sorcelleries…

A l’époque  toute ces danses et mélopées lancinantes l’empęchaient de trouver le sommeil malgré le balancement de son hamac.

Une douleur vive le tira de sa torpeur, ouvrant les yeux il se figea hébété devant le spectacle :

Les flammes du foyer semblaient animées d’une vie propre formaient d’étranges silhouettes d’hommes ŕ demi nus le menaçant, des tętes   hideuses s’approchant de son visage pour se retirer aussitôt ; une deuxičme douleur encore plus forte finit de le réveiller. Horrifié, il vit une des poupées de l’étagčre emporter un morceau de son mollet ,avant de sombrer dans le néant une derničre vision de ses deux chats éventrés imprégna  ses rétines .

Flash information

 Derničre nouvelle, le cadavre retrouvé ŕ moitié dévoré et calciné  appartiendrait au fils du célčbre ethnologue Philippe Detour ŕ la réputation sulfureuse, qui avait notamment  défrayé  la chronique voilŕ deux ans sur le vol supposé de poupées vaudou appartenant ŕ une tribu particuličrement belliqueuse, une autopsie est en cour pour déterminer les causes exactes du décčs , mais les premičres constatations laissent déjŕ  supposer des morsures de rats ,nous vous tiendrons au courant .

Vous qui lisez ce texte, il y a des cadeaux ou souvenir qu’il faut mieux laisser lŕ ou ils sont…

Surtout quand ceux ci sont mal acquis : il se pourrait que vous fassiez voyager, bien malgré vous, des poupées carnivores ou autres malédictions ….A plus j’espčre…

 
 
 

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