L’ombre des grenadiers de Tariq Ali

Une autre vision de l’Islam
Anglais d’origine pakistanaise, Tariq Ali est un hyper actif : historien, producteur de télévision, directeur éditorial de la maison Verso et homme politique, il est aussi écrivain et essayiste.
Lorsqu’il quitte son pays natal direction la Grande-Bretagne, pour étudier à l’Université d’Exeter, Tariq Ali ne sait pas que sa vie entière s’écrira sur les berges de la Tamise. Fils d’un journaliste et petit-fils d’un ex-gouverneur de la province du Penjab et chef de la Ligue musulmane, il a la politique dans le sang. Ses opinions le poussent vers le New Left dès les années 1960, où il se fait remarquer par ses prises de position contre la guerre du Vietnam, et ne craint pas de défier Henry Kissinger lors de débats, inspirant aux Rolling Stones leur tube «Street Fighting Man».
Sa critique à l’égard de la politique étrangère américaine n’a jamais faibli, accusant notamment les Etats-Unis de soutenir la dictature militaire au Pakistan. Anti-libéral convaincu, il était présent au Forum social mondial de 2005 à Porto Alegre (Brésil). Sa voix forte et chaude est aussi celle d’un érudit : parallèlement à ses collaborations à The Guardian, CounterPunch et à la London Review of Books, il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages, en particulier sur l'Asie du Sud, le Moyen-Orient, l'histoire de l'Islam, l'empire américain et la résistance politique.
Publié en 1994, L’ombre des grenadiers a obtenu en Espagne le prix de l'Archevêque San Clemente de la fondation Rosalie de Castro décerné au meilleur livre étranger. Il vient d’être réédité en juin dernier chez Sabine Wespieser, comme le seront les deux derniers volets du Quintet de l’Islam.

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*Le Quintet de l’Islam III, de Tariq Ali, traduit par Gabriel Buti et Shafiq Naz, Sabine Wespieser éditeur, 416 p., 25 euros.