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Valls réinvente la gauche… moderne !

Publié le 28 juillet 2009 par Mister Gdec

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Petite devinette fastoche : il a des idées de droite, mais se prétend de gauche, qui est-ce ?

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Valls voudrait donc en bon communicant nous faire croire qu’on l’empêche de parler, ou plutôt de nous asséner une certaine vérité qui n’est que la sienne, alors qu’il la martèle sur tous les médias en bon spécialiste de la communication qu’il est. Moi, c’est à ça que je reconnais les imbéciles : ils croient toujours que leur opinion est la seule, bonne, irréfutable, unique et universelle. Ceux là ne m’intéressent pas, m’insupportent, m’horripilent. J’ai d’ailleurs le don bien involontaire (je m’en passerais bien !) de les attirer et de me friter systématiquement avec….

D’autres, plus sages, apprennent quant à eux à se méfier des certitudes… et acceptent que le dialogue les remette en cause. La vérité est un diamant dont même le plus clairvoyant et surdoué des hommes (ou des femmes) ne peut percevoir qu’une partie limitée de facettes, conditionné par le point de vue qu’il adopte.

Monsieur Valls, lui, se pose en donneur de leçons, en homme providentiel qui sait où est la vérité, et surtout celle de son parti… Alors qu’aucune personnalité du PS (à part Frêche, peut être ?) ne l’a jamais aussi peu incarné ! En effet, il a bien vite oublié les hauts faits d’arme de son grand-père… qui a caché des ouvriers marxistes et des anarchistes ! Qu’on en juge simplement aux seuls actes du petit-fils :

  • Il est partisan de la réforme de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État

  • il dit oui aux quotas d’immigration, aux sélections à l’entrée de l’université.

  • Il a soutenu la suppression des régimes spéciaux de retraite et l’allongement de la durée de cotisation, là où d’autres ont fait un choix d’alignement plus favorable aux catégories populaire, préférant le nivellement par le haut plutôt que par le bas, propre aux idéologues pseudo pragmatiques de droite… qu’ils soient au PS ou ailleurs.

  • A Evry, il double la police municipale, approuve l’instauration de couvre-feux, veut la débarrasser des couches populaires, et fait tout pour y attirer des gens un peu plus aisés, qui font certainement moins tache dans la ville de celui qui veut encore et toujours laver plus blanc……

  • En 2002, il prend position contre un supermarché qui vend des produits hallal.

  • il intègre la “dream-team” de Lionel Jospinen 1997 …(quand on voit où il l’a mené, ya vraiment pas de quoi s ‘en vanter !)

  • Monsieur veut “Redéfinir la valeur travail (ça ne vous rappelle rien ?) et l’autorité républicaine”

  • il ne brille pas particulièrement par son esprit démocratique, n’hésitant pas à débarquer ceux qui auraient le front de se montrer en désaccord…

  • il dit « oui aux quotas » d’immigration,

  • il “regrette les « fatwas anti-OGM » et antinucléaires“…

  • En 3 ans, ces dépenses de com connaissent une petite évolution de… 852,6%. (S’il gérait un pays comme sa ville, on pourrait le confondre avec Sarkozy !), au point que la Cour des comptes qualifie la gestion municipale de Monsieur Toutenbéton de «dangereuse»

On voit donc bien ici que si la conception du PS de l’actuelle secrétaire, Martine Aubry, est pour lui « très datée », la sienne est malheureusement caractérisée par des idées bien à droite, alors qu’il se présente comme un champion de la gauche, ce qui en dit long sur le flou idéologique de cette gauche là… qui m’abreuve régulièrement de ses commentaires méprisants (ce qui je l’avoue est un honneur et un plaisir).

Pour moi (pour d’autres ? A vos commentaires ! Votre opinion m’intéresse), les choses sont assez simples quand on ne veut pas les compliquer à dessein pour noyer le poisson : on ne peut résolument pas se dire de droite et soutenir une certaine forme de vision et de concrétisation sociétale (le moins que l’on puisse dire est que ce Monsieur fait ce qu’il dit et pense dans une ville qui n’est pas que la sienne, comme il tend à l’oublier), qui nie la dimension sociale de la gestion d’une ville autrement qu’en l’asservissant à son économie. Une économie qui de surcroît ne doit profiter qu’aux catégories les plus aisées. Là est son choix, éminemment politique. Qu’il veuille virer les pauvres d’Evry, voilà qui en dit long pour quelqu’un qui se prétend socialiste… Mais il n’est pas le seul dans ce cas. Ainsi, tous ceux qui le soutiennent : Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini ou Jean-Pierre Mignard, beaux exemples de ce pseudo-socialisme perverti qui a coupé le parti de ses bases populaires, au point qu’il ait perdu la confiance des français, qui sont de moins en moins nombreux à y croire, tant il défend si peu ses intérêts, et bien trop ceux des puissants.

Comment faire encore confiance à tous ceux et celles qui soutiennent un modèle économique qui a si cruellement montré ses limites et son absence de morale, sans penser qu’ils sont – bien que l’expression puisse prêter à sourire, la lutte des classes n’étant selon moi pas dépassée – des traîtres à la cause du peuple ?

Nier ce postulat, c’est refuser de prendre en compte la volonté de domination des uns sur les autres. Et ceux qui la soutiennent, pour moi, ne sont pas de gauche.  La ligne de démarcation est claire, nette, précise : capitaliste. Ou pas. un point c’est tout !

Résistance !


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