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"Pas de CUL, pas de FRIC !"

Par Tom

"Pas de cul, pas de fric !" Voilà ce que l’homme d’affaire Jean-Pierre Ménard (Christian Clavier) a décidé : son épouse, Odile (Nathalie Baye), ne recevra plus un centime tant qu’elle refusera de coucher avec son mari. Cette idée, Ménard la doit indirectement à son chauffeur, Richard (Gérard Lanvin), qui connaît une situation similaire avec sa compagne Caroline (Géraldine Paihas). Cette méthode profitera-t-elle à ces deux couples ? Pas sûr !

Réunissant quatre acteurs qu’on ne présente plus, la réalisatriceAlexandra Leclère ("Les Sœurs fâchées"), également scénariste pour l’occasion, disposait d’un pitch intéressant qui aurait peut-être pu faire des ravages dans le cadre d’une comédie burlesque. Seulement voilà…

"Le Prix à payer" navigue, au final, maladroitement entre comédie commerciale et drame conjugal tiré d’une franche plus intimiste. Quelques pics d’humour bienvenus mais trop rares, dynamisent quelque peu les débats. Cependant, le film d’Alexandra Leclère se perd et s’enlise bien vite dans les méandres du mélodrame. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.

La scène du souper, où nos quatre personnages/stars dialoguent ouvertement sur leur situation amoureuse respective, reste épatante et diablement caustique. Cette séquence constitue l’un des seuls passages marquants du film. Bien entendu, Christian Clavier, Nathalie Baye et Gérard Lanvin se défendent bien !

Christian Clavier tourne le dos à des rôles trop exubérants et poussifs comme celui qu’il tient dans "L’Entente cordiale", et nous revient dans un registre plus sobre agrémenté de quelques belles grimaces dont il a le secret et qui ont fait sa renommée.

Nathalie Baye "embarque" sur ce film avec de multiples facettes, toutes plus ou moins soutenues. Passant de la bourgeoise pincée à l’amante sensible et déchirée, Nathalie Baye excelle également dans la peau d’une alcoolique novice au bout du rouleau qui a soif de sensations fortes. Sensations fortes que son personnage, Odile, ne trouve apparemment pas chez son mari, un "faux-gros mou" !

Recalé au niveau de second rôle, Gérard Lanvin transcende (une nouvelle fois) son "statut" & campe, avec beaucoup d’aisance, le larbin docile taillé dans le marbre qui dévoile difficilement ses sentiments.

Se concluant sur une fin trop ouverte sentant à moitié le Happy End, "Le Prix à payer" ne fera pas date dans la coquette filmographie des Clavier/Baye/Lanvin... Trois acteurs qui auraient certainement mérité de figurer dans un film moins linéaire et optant résolument pour le camp du rire ou des larmes. Un mélange imparfait donc ponctué, heureusement, de quelques bonnes scènes plus légères et goûteuses.

La bande-annonce…

Un extrait…


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