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Post-punk, tendance chic

Publié le 31 juillet 2009 par Georgesdimitrov

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Un peu de post-punk bien glacé pour terminer le mois de juillet aujourd’hui, avec l’un de nos favoris Magazine. Dans ce cas précis, l’expression “post-punk” est réellement à prendre au pied de la lettre puisque ce groupe fut fondé en 1978 par Howard Devoto, ex-Buzzcocks. Visiblement déjà lassé de la furie punk en 1977, Devoto quitte son groupe initial pour prendre une année sabbatique (!) et revenir avec un nouveau véhicule musical autrement fascinant. Magazine sera en activité jusqu’en 1981 et produira quatre albums, plus un live et un peel sessions, dans la grande tradition se son époque.

Malgré son importance, la carrière du groupe demeura généralement au sein de l’underground. Aucun hit donc pour Magazine, à l’exception peut-être de leur single d’introduction, l’énervé Shot By Both Sides. Dès le premier album Real Life (1978), Devoto, accompagné du guitariste John McGeoch (qui officiera ultérieurement pour Siouxsie & the Banshees et PIL), s’éloigne du punk pour mieux explorer des avenues  froides et expérimentales. Le nouveau son est directement inspiré d’une certaine trilogie berlinoise concoctée presque au même moment par David Bowie : agressif mais sépulcral, lourd et lancinant, marqué par des pauses instrumentales que certaines n’hésiteront pas à qualifier de “progressives” ainsi que par des textures musicales surprenantes. Et la tendance n’ira qu’en amplifiant : si Real Life demeure une collection de titres plus ou moins accrocheurs et accessibles, les disques suivants Secondhand Daylight (1979) et The Correct Use Of Soap (1980) se révèlent encore plus recherchés avec leurs changements de rythme abrupts. Magazine propose ainsi un rock à la fois abrasif et sophistiqué, dont l’originalité lui assure une fraîcheur toujours d’actualité.

Voici pour preuve quatre titres tirés des trois albums sus-mentionnés, qui représentent bien les différentes facettes étranges de Magazine. Avec sa vélocité particulière, My Tulpa se permet de reprendre quelques cendres encore fumantes du punk, alors que The Great Beautician In The Sky surprend par ses rythmes presque forains. L’intense et tourmentée Permafrost est sûrement celle qui se rapproche le plus du son berlinois de Bowie, tandis que A Song From Under The Floorboards, avec sa belle mélancolie, offre des accents presque pop.


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