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DLR / MPF: Jeu des chaises musicales?

Publié le 14 août 2009 par Jean Noël Delorme

Nicolas Sarkozy vient de réussir un coup de maître en séduisant le CNPT et le MPF; ainsi au moment ou, à l'extrème droite, Marine Le Pen est en train de se placer pour la succession de son père à la tête d'un FN en perte de vitesse et d'élus et ou, à gauche, Besancenot n'a pas confirmé et ou le PS n'en fint pas de tomber en déliquescence, il ne reste plus grand monde d'organisé pour s'opposer à la politique du gouvernement.
Le tout jeune parti DLR de Nicolas Dupont-Aignan sans arriver à conclure aux élections européennes a cependant réussi a se faire entendre dans la cacopohonie médiatique. des scores de 1,5 à 4% lui ont permis de jouer les trouble fête dans bien des circonscriptions et d'engranger les militants, à défaut d'élus.
Le challenge pour DLR va être de définir sa ligne politique et sa stratégie.
Se recommandant du Gaullisme historique, il va lui falloir définir ce qu'est le gaullisme; exercice difficile, car aujourd'hui, tout le monde se réclame du gaullisme, à commencer par l'UMP.
Il va lui falloir aussi éviter un écueil:
la tentation d'occuper la place de souverainiste, pur et dur, apparemment laissée libre par le ralliement du MPF à la sphère UMP, ce qui aurait pour risque d'en faire un parti protestataire enfermé dans un anti-sarkosisme primaire, lequel ferait fuir nombre de ses militants qui pour être opposés à certaines directions prises par Nicolas Sarkozy (principalement au sujet de l'indépendance nationale et de l'autodétermination) n'en sont pas pour autant prets à faire le jeux des socialistes ou des altermondialistes.
DLR devra sortir d'un gaullisme nostalgique et se montrer constructif. Son plus gros travail va être d'insuffler à ses. jeunes troupes homogénéité rigueur et patience car la richesse du parti de NDA constitue aussi sa faiblesse: l'extrème diversité de ses adhérents; on y trouve de très jeunes "gaullistes", mais aussi de vieux routiers du MPF ou des anciens ams de Charles Pasqua, des "dissidents" UMP mais aussi des transfuges des radicaux valoisiens, du PRG, voir du Front de gauche ou des socialistes. Le trait d'union chez tous ces gens est une sorte de vénération pour l'action du Général De Gaulle. Il convient aussi de penser que certains ou certaines sont plus attiré'e)s par le charisme du leader que par toute autre considération... Enfin, comme dans toute formation politique nouvelle, il y a certainement chez DLR, un lot d'aigris et d'opportunistes qui espèrent ainsi obtenir une existence politique qui leur a été refusée ailleurs.
Tel va être l'enjeu des université de rentrée de Debout la République qui se tiendront début Septembre: Transformer l'essai des élections européennes en devenant, certes  gardien vigilant de l'indépendance de la France et de notre sens républicain de la démocratie, mais aussi force d'action constructive et pragmatique comme l'avait été le Général.
Nicolas Dupont-Aignan doit recréer un état d'esprit et non une doctrine ou bien risquer de voir son jeune parti s'enliser et disparaitre.


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