Magazine High tech

Tomb Raider, la réinvention du vol vidéoludique

Publié le 06 octobre 2007 par Onigiri

tomb-raider-front.jpg Vous le savez certainement, notamment si vous êtes fans de la demoiselle aux gros lolos, mais Tomb Raider Anniversary, qui est une version next gen du tout premier épisode de la saga, est ressorti récemment sur nos consoles nouvelles générations. Et je compte bien l'essayer. Pour voir l'évolution qui a été faite en 10 ans sue ce jeu. Parce qu'il faut bien reconnaître que malgré le succès que le premier épisode a remporté, il s'agissant quand même d'une sacré bouse. Quoi ? Un jeu de merde que la presse et les joueurs encense ? Quewa ?
Alors il faut revenir à l'époque de la sortie du jeu, lorsqu'on a découvert Miss Croft. À l'époque, tout le monde parlait de ce jeu comme d'une révolution dans le jeu vidéo. Avec l'arrivée des consoles dites "3D", Tomb Raider était un des premiers jeux à avoir un univers entièrement en trois dimensions. Mais est-ce vraiment pour ça que le jeu a eu tant de succès auprès des joueurs à l'époque ? Est-ce tant cette soit-disant révolution, des graphismes particuliers ou une musique enchanteresse qui fera connaître ce jeu à travers les âges et qui auront entraîné de nombreuses suites ? Même pas. L'argument principal de Tomb Raider, premier du nom, son SEUL argument, ai-je envie de dire, c'est ça :
tomb-raider-screen-2.jpg Cette jeune demoiselle britannique de 28 ans à la poitrine avantageuse allait devenir une icône auprès de très nombreux joueurs. Et ce pour une bonne raison que voici : en 1996, alors que Lady Croft faisait ses premiers déhanchements sur nos écrans, près de 90% des joueurs, qu'il s'agisse des occasionnels, des geeks, des journalistes ou des programmeurs, étaient des hommes. Or, nul n'ignore que l'homme est faillible, et qu'une simple paire de seins peut provoquer chez ce dernier une perte de contrôle totale ou partielle, pouvant amener à une certaine perte des réalités. C'est pourquoi malgré une jouabilité raide comme l'entre-jambe de nos gentlemen, des graphismes bâclés et taillés à la hache, une musique absente et un scénario que même Indnana Jones n'aurait pas accepté, Lara Croft n'allait plus quitter les écrans.
Mais voyons point par point en quoi Tomb Raider est un vol vidéoludique. Effectivement, la jeune fille qui sert d'héroïne au jeu bouge comme une déesse sur l'écran et s'anime de manière particulière. Seulement voilà, il faut réussir à la faire bouger, la bougresse, et ça, c'est quand même loin d'être évident. La maniabilité est aux antipodes de ce qu'on pourrait imaginer. Les déplacements sont raides, très raides. En gros, changer de direction en pleine course relève de l'exploit, mais ça encore, ce n'est pas franchement grave. Ça l'est déjà bien plus lorsque changer de direction à l'arrêt relève également de l'exploit quand on tient un tant soit peu à être précis. Lara ne sait jamais vraiment où elle va, et la caméra trop buggée ne vient pas arranger le phénomène. Il est très difficile de ne rien rater dans le jeu, comme il est souvent très difficile de savoir où on est sencé aller, se retrouvant bloqué dans des passages simples parce tout simplement "on ne voit pas".
tomb-raider-screen-1.jpg En 1996, les jeux en trois dimensions commencent pourtant à être de plus en plus fréquents. Les développeurs commencent à maîtriser la chose, et même si ni la Saturn, ni la PlayStation ne permettent à l'époque de véritables prouesses graphiques en 3D, il restait possible de sortir quelque chose de tout à fait acceptable. Un détail que les graphistes de Tomb Raider semblent avoir totalement oublié. Ce jeu est une ode de mauvais goût au pixel qui, dans une bouillie censée représenter une montagne, un rocher, un loup ou une femme, se demande bien ce qu'il fout là. Les niveaux s'enchaînent et aucun ne parvient à faire briller l'oeil du joueur, qui est de toute manière rivé sur la paire de fesses que lui présente la caméra, elle-même trop occupée à centrer le popotin de Lara plutôt que le décor. Ce qui n'est finalement pas très grave, vu qu'il est affreux, le décor.
Mais le plus éclatant dans tout ça, ce n'est même pas le fait qu'un mauvais jeu devienne célèbre malgré sa médiocrité, non. Je m'amuse toujours autant du nombre impressionnant de fans qui, refusant d'admettre le nombre incroyable de défauts sous lequel croule le jeu, sortent pléthore d'arguments pour tenter de faire valoir leur argument comme quoi "Tomb Raider, c'est de la balle". On entend souvent parler de l'univers génial. Alors on va le décortiquer, l'univers : il n'y a quasiment aucune musique de tout le jeu. Ça c'est fait. Lara va courir, se déhancher, tirer sur des animaux et se faire bouffer par des loups, le tout dans un silence quasi complet. Encore une fois, ça ne serait pas très grave si les niveaux n'étaient pas si linéaires. Seulement, ce petit détail les rend chiants à mourir. Même si les level designers ont fait l'effort de varier un peu les mondes qu'on visite, rien à faire, c'est intéressant 5 minutes, mais une le tout est largement gâché par la foule de petits défaut qui viennent enterrer l'expérience. Accompagné ça d'un scénario qui tient sur un timbre-poste (Lara doit retrouver les fragments d'une relique éparpillés un peu partout dans le monde, parce que des gens qu'elle ne connaît pas lui ont dit de le faire), et vous obtenez une mixture assez indigeste.
En définitive, pourquoi ne faut-il pas acheter Tomb Raider ? Parce que ce jeu est une daube, certes, mais aussi et surtout parce qu'à la même époque sont sortis :
super-mario-64.jpg Super Mario 64 : des couleurs chatoyantes, des graphismes réussis, des musiques agréables, une maniabilité hors du commun qui font oublier le classique scénario bateau. Si vous cherchez une révolution, elle est là.
Final-Fantasy-VII.jpg Final Fantasy VII : une histoire formidable, des graphismes toujours aussi réussis et toujours autant de musiques qui déchirent.
tekken-2.jpg Tekken 2 : excellent jeu d'arcade et très bon défouloir
goldeneye.jpg Goldeneye 007 : on ne présente plus le meilleur jeu de la N64.
pandemonium.jpg Pandemonium : complètement déjanté, donc juste excellent.
nights-into-dreams.jpg Nights Into Dreams: onirique et enchanteur, le meilleur jeu de la Saturn.
Bref, oubliez-moi vite ce Tomb Raider, oubliez-moi vite cette Lara Croft, qui n'a pour elle que ses atouts mammaires, et jouez enfin à de vrais jeux.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Onigiri 63 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte