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7 questions à l'écrivain Armand Cabasson

Publié le 17 août 2009 par La_liseuse
7 questions à l'écrivain Armand Cabasson

Psychiatre et écrivain, Armand Cabasson est l’auteur d’une série de romans policiers historiques chez 10/18, de plusieurs recueils de nouvelles fantastiques Loin à l’intérieur, Le poisson bleu nuitet Par l’épée et le sabre, d’un recueil de nouvelles noires Noir Américain et plus récemment d’un roman fantasy présenté dernièrement.
Et c’est suite à cette lecture  que j’ai eu envie d'en savoir plus sur la naissance  de La dame des MacEnnen en posant quelques questions à l’auteur qui y a répondu avec une grande gentillesse.



1. Comment êtes-vous devenu écrivain ? Votre expérience de psychiatre doit être un sérieux avantage dans la construction de vos personnages entre autre.

J’ai toujours eu la passion d’écrire. Au début, j’écrivais des histoires, des intrigues et des projets de romans, mais sans envisager sérieusement de les envoyer à des éditeurs… Puis peu à peu est apparu le désir que certains textes soient menés à terme, pour être édités et lus…
C’est vrai que la psychiatrie nourrit beaucoup mon écriture. Je me passionne pour la psychologie des personnages, je me plonge dans les mystères de l’esprit humain (en cela, l’écriture et la psychiatrie fusionnent…), je me régale avec les mots (ici aussi on retrouve un point commun-clé entre écriture et psychiatrie : une attention extrême portée aux mots)…


2. Vous écrivez aussi bien des romans policiers historiques que de courts récits fantastiques ou empruntant à la fantasy. Qu'est ce qui vous amène à ces choix d'écriture ? Est-il aisé de passer d'un registre à l'autre, de la nouvelle au roman ?


Un jour que je discutais de cette question avec une amie psychanalyste, celle-ci m’a dit : « C’est ça qui vient. » Quelle magnifique réponse ! Quand une histoire commence à s’imposer à moi, avec sa logique, ses thèmes, ses idées, ses personnages, alors je l’écris. Et tant pis si je voulais écrire un roman contemporain et que c’est une nouvelle médiévale qui vient…


3. Avec votre dernier roman paru en novembre 2008, vous unissez brillament fantasy et récit historique. Comment est né La dame des MacEnnen ?


Merci pour ce compliment. Ce roman est né d’une convergence de passions et de thèmes. En tout premier lieu, je voulais écrire un roman qui serait raconté par un personnage portant un regard « décalé » sur le monde, mais ce regard inhabituel serait, en même temps, porteur d’une certaine vérité… Je voulais également imaginer un personnage féminin fort, charismatique, écrire une Romance sans tomber dans le mièvre, évoquer l’Écosse et l’Angleterre (j’ai du sang français, anglais, écossais et hollandais, et mes yeux brillent encore de mes multiples voyages en Grande Bretagne), écrire un roman épique… Je tenais aussi énormément à « jouer » avec les mots, à chercher un style qui serait travaillé sans y perdre en fluidité… Il faut préciser que j’adore les mots…


4. Pourquoi avez-vous choisi la Guerre des Roses comme cadre de cette histoire ? Vous avez d’ailleurs eu la bonne idée d’écrire une note explicative en fin d’ouvrage afin d’éclairer le lecteur sur cette période.


« C’est ça qui est venu »… J’adore le Moyen-Âge auquel j’ai consacré de nombreuses nouvelles (« La Dame des Mac Ennen » est mon premier roman médiéval). La Guerre des Roses a concerné l’Angleterre, l’Écosse et la France (qui se tenait dans l’ombre, tentant de manipuler la situation avec plus ou moins de bonheur), or ces trois pays et leurs cultures me passionnent. Dans ce roman, la Guerre des Roses apparaît comme un Opéra Baroque et Sanglant où s’embrasent les passions humaines…


5. Le surnaturel est très présent dans La dame des MacEnnen, notamment à travers votre héroïne, Enneline, ancienne archange puis devenue Dame du Lac. Elle semble déchirée entre deux mondes que tout oppose, entre religion et magie, entre son identité originelle et son nouveau statut de fée, « amoureuse » d’un mortel. Comment l’idée de ce personnage complexe vous est-elle venue ?


Oui, le mot « identité » est l’un des thèmes-clés. Ce roman est aussi l’histoire d’une quête identitaire. Il m’est impossible de clarifier la façon dont l’idée de ce personnage m’est venue. J’ai passé beaucoup de temps (deux ans) à laisser venir les idées, les associations à ce sujet, à imaginer ce personnage se comporter, à entendre sa voix, à voir ce qu’il voyait… Je déteste les personnages « simples » et « transparents ».

6. Etes-vous un lecteur des genres de l’imaginaire ? Quel est votre meilleur souvenir de lecture ?


Oui, j’adore l’Imaginaire ! Mais mes lectures sont très diverses, je lis aussi beaucoup de romans, nouvelles et poésies qui ne relèvent pas de l’Imaginaire.

Parmi mes meilleurs souvenirs en Imaginaire (au sens large du terme), en vrac : Clive Barker, la Fantasy Urbaine avec l’anthologie Traverses (aux Editions de L’Oxymore), Le Seigneur des Anneaux, Tanith Lee, La Sève et le Givre de Léa Silhol, Mélanie Fazi, la nouvelle Montefellone de Jean-Philippe Jaworski, Storm Constantine, Dune de Frank Herbert, Lovecraft, Stephen King, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, Edgar Allan Poe…


7. Dernière question, avez-vous de nouveaux projets d’écriture à venir ? Un recueil, un roman ?

Oui, bien sûr, plusieurs projets ! Mais, désolé, c’est top secret.
Liste des écrivains interviewés :
- Jean-Pierre Paumier (Les pîtres selon Luc)
- Jean-Michel Thibaux (L'or du forgeron)


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