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Joueuse : échec et... presque mat

Par Mahee
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Aux yeux de tous, elle n’est qu’une simple femme de ménage. Bonne à tout faire, aussi. Mais si elle ne le sait pas, Hélène (Sandrine Bonnaire) est loin d’être bête. Un jour, en nettoyant l’une des chambres de l’hôtel dans lequel elle travaille, elle assiste à une scène inouïe, à la fois magnétique et érotique : un couple d’Américains jouant aux échecs sur le balcon, la femme qui gagne sous les yeux de l’homme fou amoureux. A partir de ce moment, la discrète et effacée Hélène n’aura de cesse de comprendre et apprendre ce jeu si fascinant pour montrer à tous que l’habit ne fait pas le moine.

Note :

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Voilà une jolie histoire, adaptée de La joueuse d'Echecs de Bertina Heinrichs, que raconte la réalisatrice et scénariste Caroline Bottaro, pour son premier long-métrage (elle avait déjà réalisé un court en 1995, La Mère avec Nathalie Baye). Une histoire qui n’en fait pas des caisses, qui n’a pas prétention à décrocher un prix, mais qui prend son temps (malgré quelques longueurs) et fait du bien. D’abord parce que les paysages corses montrés à l’écran sont magnifiques par leur pureté. Si l’on ne voit pas la mer ou les falaises comme à l’accoutumée, on sentirait presque dans la salle de ciné l’air bien frais et l’odeur des fleurs de ce petit village corse.

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Ensuite, la réalisatrice parvient à montrer des échecs à l’écran pendant presque deux heures sans lasser, soit un défi. On y voit l’apprentissage du jeu, bien sûr, mais aussi des parties où Hélène joue seule, d’autres avec son homme, des tournois aussi et surtout, tous les moments où son cadre de vie, des plus banal, l’inspire et lui permet de s’entraîner L’héroïne se prend ainsi à déplacer ses produits de beauté sur le carrelage de son lavabo, à se mouvoir sur le sol en damier de l’hôtel ou à faire bouger des boules de mie de pain au restaurant. Des scènes inspirées et inspirantes !

Sandrine Bonnaire est tout en retenue, à la fois fragile et forte, pudique et séduisante. Face à elle, l’acteur américain Kevin Kline s’avère grandiose ! Il compose son personnage de façon impressionnante et tout en justesse. D’abord totalement méprisant à l’égard de cette femme de ménage qui lui apparaît comme insignifiante et inculte, qu’il paie une misère et qui l’agace plus que tout. Puis, il devient étonné et enfin impressionné par sa pugnacité, sa volonté de donner un sens à sa vie et acquérir une liberté qu'elle n'imaginait même pas par le passé. A noter la présence de Jennifer Beals (Flashdance) qui incarne la joueuse d’échecs américaine qui donne envie à Hélène de se lancer. Quel charme !



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