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Inglourious Basterds

Publié le 19 août 2009 par Olivier Walmacq

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Genre : Guerre

Année : 2009

Durée : 145min

L'histoire : Seconde guerre mondiale. Shosanna Dreyfus assiste au massacre de sa famille par les nazis. Elle s'enfuit de justesse et gagne Paris où elle se fait une nouvelle identité en devant exploitante d'une salle de cinéma. Parallèlement, en Europe, un commando de soldats américains de confession juive, mené par le lieutenant Aldo Raine, est constitué, afin de mener des expéditions punitives contre les nazis. On les surnomme les 'bâtards'...

La critique de ClashDoherty :

Enfin ! Ca faisait un petit moment qu'on attendait ce film ; Tarantino l'avait en tête avant de faire la mini-saga Grindhouse avec Robert Rodriguez, voire même avant de faire ses deux Kill Bill.
Inglourious Basterds (notez les deux fautes d'orthographe volontaires du titre : le premier U de 'inglourious', et le E à la place d'un second A dans 'basterds') est un film que, comme tout Tarantino qui se respecte, j'attendais avec le slip tendu à l'extrême. Je me suis donc rué, cet après-midi (16h00, j'en reviens donc) pour, enfin, le déguster.

Et c'est fait.

Et le résultat est immense.

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Soyons franc : si Inglourious Basterds n'est peut-être pas le meilleur film de Tarantino (et encore, il est tout de même dans le trio de tête selon moi), il est quand même un film exceptionnel.
Mettons tout de suite les choses au point avec ce que vous avez pu lire dans divers magazines/journaux : oui, les Basterds en titre n'apparaissent pas dans l'ensemble du film.
Comme tous les Tarantino depuis Pulp Fiction, Inglourious Basterds est divisé en chapitres (5 en tout). Les Basterds n'apparaissent pas dans le premier, ni dans le troisième, et peu dans le quatrième.
On va dire qu'en tout, sur les 145 minutes du film, ils apparaissent environ 30 minutes, tout cumulé. Mais chacune de leurs scènes est franchement parmi les meilleures du métrage tout entier.
Le personnage le plus important, en fait, est celui de Shosanna, joué d'une manière admirable par Mélanie Laurent (on remercie Tarantino de l'avoir choisie).
Ou bien est-ce celui de cet immonde SS joué par Christoph Waltz, qui, en effet, mérite totalement sa récompense cannoise tellement il est perfide, grandiose, terrifiant.   

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Film à tiroirs, proposant deux intrigues plus ou moins étroitement mêlées (tout se percute dans un lieu unique à la fin, mais les personnages des deux 'intrigues' ne se rencontrent pas : pas de scènes Brad Pitt/Mélanie Laurent), regorgeant d'humour et de violence (scènes très gore, attention), Inglourious Basterds se pose là comme film de guerre.
Même si ce n'est pas exactement un film de guerre traditionnel. Sans révéler la fin pour ceux qui ne l'ont pas vu, sachez qu'aucun autre film de guerre ne s'est achevé de la sorte.
Inglourious Basterds se passe dans la France occupée, mais dans une uchronie, surtout, une utopie. Vous comprendrez en allant voir ce film (ce qui est hautement recommandé).

Acteurs épatants, en particulier Brad Pitt, Mélanie Laurent, Christoph Waltz, Eli Roth. Daniel Brühl, Diane Kruger, Jacky Ido, Michael Fassbender, sont également parfaits.
Musique insensée (thèmes de western spaghetti, comme dans ce prologue inoubliable transformant la France de 1941 en décor digne des grands espaces de l'Ouest américain - Cat People (Putting Out Fire) de Bowie dans une très belle scène de maquillage...), scénario astucieux, réalisation parfaite... Multiples références cinématographiques, de la plus évidente (Sergio Leone) à la plus infime (allusion à Antonio Margheriti, réalisateur italien de nanars)...

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Violence, humour, dinguerie assumée (l'acteur jouant Hitler, chapeau bas), non-respect des formes, style Tarantino...
Inglourious Basterds est un putain de sommet. Pour moi, son meilleur avec le diptyque Kill Bill et Pulp Fiction. Et je le met en seconde position derrière les Kill Bill.
Et je laisse le mot de la fin à Tarantino, ou plutôt à Brad Pitt : sa dernière réplique (et aussi l'ultime réplique du film) est : Je crois bien que celui-là, c'est mon chef d'oeuvre.
Moi aussi, je le pense sincèrement ! Ou plutôt, presque son chef d'oeuvre (une scène avec Diane Kruger, dans une taverne, réussie, mais trop longue).

Note : 19/20

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La critique de Borat

Après le peu vrombrissant Boulevard de la mort et avant un Kill Bill 2 affreusement lent, on pensait que le prochain Tarantino serait dans la même lignée.
Comme on dit jamais 2 sans 3. Mais, j'ai l'honneur de vous dire que Tarantino "fait un bingo" (merci à Christoph Waltz pour cette transition)!
On en parle depuis plus de 10 ans de ce film et il arrive enfin pour notre plus grand plaisir. Mais sans Stallone (ça devait pas être sa guerre) et Adam Sandler, trop occupé chez Judd Appatow (vive 40 ans toujours puceau!).

Inglourious Basterds commence avec une entrée macabre au possible avec un Christoph Waltz épatant. Rien à dire: cet acteur inconnu risque bien d'avoir du boulot d'ici quelques années et mérite amplement son prix d'interprétation.
Pour cela, Tarantino n'hésite pas à utiliser les sous titres. Pour les dialogues entre français, les sous-tires en anglais sont utilisés.
Quand il n'y a que des anglais, vf oblige. Quand il n'y a que des allemands, sous titres également. Je sais que c'est un peu humoristique, mais c'est ainsi.

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Arrive alors nos chers Basterds menés par un Brad Pitt enjoué et splendide dans le rôle d'Aldo l'apache avec Eli Roth remplaçant, Sandler maître de la batte de baseball; et Til Schweiger, sortant de ses nanars habituels pour enfin faire un film normal.
Quand les 2 premiers parlent italiens, autant ne pas boire de l'eau en même temps! C'est d'une rigolade assurée! Surtout avec Pitt qui n'arrive pas à enlever son accent et surtout NE COMPREND RIEN!

Suivi juste après de notre fugitive du départ, Mélanie Laurent, d'un rosbif imprudent, Michael Fassbender, et d'une grande actrice travaillant pour les services secrets, Diane Kruger.
Pour le plat de résistance, on a le droit à une scène particulièrement stressante pour notre trio du haut dans un bar. Une scène très bien filmée mais un peu lente. Mais bon, c'est pour garder le suspense.

Et pour finir,le dessert. Et là vous êtes sûr: va y avoir de la casse!L a dernière demi heure est vraiment réussie: Tarantino change l'histoire comme jamais.
ça mitraille, ça brule, ça explose, le sang gicle. Tarantino n'y va pas de main morte, mais quel défouloir!

Ainsi Tarantino revient en force et signe un film réussi de bout en bout et n'hésite pas à tuer certains de ses protagonistes clés.

Note:17/20

La critique de Eelsoliver:

Et bien oui, après un boulevard de la mort ô combien décevant, Quentin Tarantino était forcément attendu au tournant, surtout avec ce remake très personnel des 12 salopards.
Présenté au Festival de Cannes, ce film a évidemment emballé la Croisette. En apparence seulement. En effet, d'autres personnes étaient sorties consternées de la projection.
Alors, Inglourious Basterds est-il un grand film ou un navet ?

Réponse: ni l'un ni l'autre. En vérité, au regard de la filmographie de Quentin Tarantino, c'est un cru très oubliable et forcément très décevant.
Visiblement, le réalisateur semble encore souffrir de quelques relents de son Boulevard de la mort. En effet, Inglourious Basterds est un film de guerre (sous fond d'autodérision) extrêmement bavard. Ce qui est un peu lourdingue et plombe totalement le film par ailleurs.

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Par contre, Tarantino n'a rien perdu de sa mise en scène mais se contente du minimun syndical. Alors après, attention, Inglourious Basterds est loin d'être une daube.
C'est même un bon film, mais de la part de Tarantino, on est en droit d'attendre mieux. Les acteurs sont pourtant très bons.
Rien à redire du côté du casting en dehors de Mélanie Laurent que je trouve personnellement un peu fade dans son rôle de jeune juive qui prend sa revanche sur les nazis.

Comment résumer Inglourious Basterds ? Très simple! Beaucoup de bruit pour rien ou plutôt pour pas grand chose, semble l'expression qui convient le mieux à ce film très dispensable.
Dommage... On relève tout de même quelques bons moments. Par exemple, la dernière demie heure du film livre enfin la marchandise.
Mais sur deux heures et 30 minutes de bobine, c'est assez peu, surtout que le reste n'est que dialogues inutiles. Il faut bien le reconnaître: malgré une mise en scène toujours brillante, Tarantino n'est plus que l'ombre de lui-même.

Note: 12/20


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