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Bancasse

Par Viviane Michel

La rue Bancasse va de la place du Change à la rue Mignard.

Les rues de la ville, au Moyen Âge, étaient étroites et tortueuses. Mais, celle-ci passait pour être la magna carreria (la grande rue), nom donné également à la rue Bouquerie.
Elle était la rue de la Muse du XIIIe au XIVe siècle parce qu’un marchand ou fabricant d’instruments de musique avait placé une cornemuse en guise d’enseigne au-dessus de son échoppe.
Au XIVe siècle, son nom devint rue de l’Argenterie à cause d’un grand nombre d’argentiers (les banquiers ou financiers du Moyen Âge) exerçant ici. Un acte de 1469 l’appelle déjà rue de l’Argenterie. C’est ici que se trouvait au XVe siècle la Maison Commune, ou Hôtel de Ville, qui s’étendait jusqu’à la place de l’Horloge actuelle. Un acte passé entre la ville et Jean Bastier le 25 février 1418 en témoigne. Ce lieu était une dépendance de l’ancien Jeu de Paume, qui fut ensuite Livrée de Pierre Ithier. 
Un autre acte de 1552 fait état d’un organisme de crédit dans cette rue, près de la rue de l’Anguille (qui allait de la rue Dorée à la rue Saint-Marc), ce qui lui aurait valu ce nom de Bancasse ou Banquasse. Pourtant, il faut attendre la fin du XVIe siècle pour voir ce nom dans un livre de l’Estime des Maisons (1595) qui fait partie des archives de la ville.
Certains ont dit aussi que le nom viendrait d’une famille Brancas, que l’on devrait dire rue Brancasse, mais on sait pourtant que cette famille n’habitait pas dans cette rue.
En 1660, une rectification d’alignement des habitations dans le cadre d’un réaménagement de la ville afin de faciliter le passage des voitures à chevaux ou des carrosses est opérée dans cette rue. À l‘époque, les travaux publics de la ville étaient de faible envergure.
En 1943, les services de la Gestapo (Geheime-Staats-Polizei) s’étaient installés dans l’Hôtel de la Cigale situé rue Bancasse. Et le 5 avril de cette année-là, onze personnes furent arrêtées et incarcérées dans la caserne de Hautpoul (aujourd’hui devenue Cité Administrative) avant leur transfert en camp de concentration en Allemagne.

N° 11 : Hôtel de Tonduti de Blauvac qui fut reconstruit en 1726 par Jean-Baptiste Franque. Il appartenait en 1644 à Jean-Baptiste de Tontudi, marquis de Blauvac. Il y eut de nombreuses réparations en 1662.  Il devint bien national à la Révolution. Mathieu Jouve-Jourdan y habita un an (1793) pour un loyer de cent cinquante livres.

N° 13 : grande niche vide en pierre.
N° 15 : Hôtel Cappeau de Saint-Marc datant du XVIIIe siècle. Au-dessus de la porte d’entrée, voir le balcon de pierre.

N° 23 : regarder le magnifique balcon en fer forgé très travaillé sur lequel figurent deux têtes de femmes et une d’homme.


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