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J’invite aujourd’hui Chonchon

Publié le 22 août 2009 par Angelita

Cela fait un bon moment que l’on se connait toutes les deux. Chonchon et Fée Clochette ont été mes premières lectrices, donc cela remonte à plus de deux ans. Nous avons beaucoup échangé toutes les deux, j’ai suivi toute son histoire de boulot jusqu’à ce que les acouphènes l’interdisent de travailler. Elle a énormément de passions, dont les pierres et le cinéma. Ses coups de gueule blogesques me manquent toutefois. Mais Chonchon aime changer et ne pas parler toujours de la même chose. Merci pour ce texte et j’espère que certaines auront repris l’idée. Ah, tous ces parfums évoqués, j’en ai essayé pas mal de ceux mentionnés.

Angelita m’a demandé si je voulais bien lui écrire un article, sur n’importe quel sujet, pour alimenter son blog pendant ses vacances. J’étais ravie de cet honneur, mais question immédiate : sur quel sujet ? Je n’ai pas hésité longtemps ! Angie adore les parfums, dont elle nous parle très régulièrement. Alors pour lui rendre hommage, voici l’histoire des Parfums de Chonchon.

J’invite aujourd’hui ChonchonQuand j’étais enfant, le parfum a tout de suite eu une grande place dans ma vie. Je me souviens du jardin enchanté de ma grand-mère maternelle, chez qui j’ai passé beaucoup de temps, de ses grosses roses où je plongeais le nez avec délice. Il y avait aussi les draps, qu’elle mettait à sécher dehors, qui claquaient au vent et qui sentaient si bon le grand air quand on les rangeait !

J’invite aujourd’hui ChonchonChez moi, on avait un grand lilas devant la maison, avec un tout petit banc de pierre juste au pied. J’y attendais mon amoureux, à 4 ans : il allait à l’école, moi pas encore, et j’avais l’autorisation de m’asseoir là pour le voir arriver. Je levais le nez, je fermais les yeux et je m’enivrais de ce parfum puissant.

En grandissant, j’ai pris conscience de l’association « toilette = sent-bon» . A cette époque, les choses étaient beaucoup plus simples qu’aujourd’hui. Ma grand-mère me lavait dans un grand baquet d’eau, me frottait au savon de Marseille, puis me frictionnait à l’eau de Cologne. Et je me souviens de chaque odeur…

Voilà pour mes premiers souvenirs olfactifs.

Ensuite vint l’adolescence et tout se compliqua. En préparant cet article, j’ai recensé tous les parfums que j’avais portés et j’ai été effarée par leur nombre, d’autant que, c’est fort probable, j’ai bien dû en oublier certains ! Serais-je donc volage, comme tout bon Gémeaux ? Je ne crois guère à l’astrologie. Mais il est clair que je ne suis pas une femme fidèle en matière de parfum ! Constatez plutôt…

J’invite aujourd’hui ChonchonMa mère se parfumait, donc j’avais évidemment envie de l’imiter. Je me souviens avec délice de son Diorissimo (Dior), Vent Vert (Balmain) et de son Rive Gauche (Saint-Laurent). Plus tard, elle a porté Tendre Poison (Dior) et Anaïs Anaïs (Cacharel), qui est celui que je préférais. Il évoquera à jamais ma maman. J’avais aussi ma grand-mère paternelle comme référence, je l’ai toujours connue avec Ô de Lancôme, et une tante, qui mélangeait audacieusement (mais quelle réussite) du Calèche (Hermès) et du N° 19 (Chanel). J’ai bien sûr chipé un peu de tous ces parfums !

Ado, on ne portait pas de parfum, ça ne se faisait pas trop, c’était réservé aux dames. J’ai donc commencé à m’acheter des petits flacons minuscules et pas chers, monofloraux, qu’on trouvait chez les marchands de « Flower Power » (dans les années 70, on s’habillait en robes indiennes, chaussures à plate-forme et patchouli), et qui offraient toutes les senteurs possibles et inimaginables. Moi, c’était simple : c’était la rose. Puis ma mère m’a offert de l’eau de toilette Chèvre-feuille de Yves Rocher. Je ne sais pas si elle existe encore, mais qu’est-ce que ça sentait bon ! Puis on m’a offert En avril un soir, toujours de Yves Rocher, que j’ai longtemps aimé. Sans oublier quelques « concrète » (parfum solide, dans une petite boîte ronde) de chez Avon et un autre, génial, à la rose, de Marie Osmond. Ne me demandez pas qui est Marie Osmond… c’est toute une autre histoire qui commencerait.

Quand j’ai commencé à gagner mes propres sous, j’ai pris l’habitude de toujours avoir du parfum, du bon, du vrai. Mais lequel choisir ?

Il y a eu ceux que portaient les copines et que je copiais donc odieusement : L’air du temps (Nina Ricci), Bigarade (idem), First (Van Cleef), Calèche (Hermès), N° 5 (Chanel), White Linen (Estée Lauder), Shalimar (Guerlain), Femme (Rochas), Fidji (Guy Laroche), Charlie (Revlon)… Je les ai tous aimés, mais je m’en suis lassée.

J’ai fait aussi mes propres essais (en parfumerie, ou parce que la publicité m’avait plue) : Chloé, KL (Lagerfeld), Opium (Yves Saint-Laurent),Vu (Lapidus), Obsession (Calvin Klein), Choc (Cardin), Chamade (Guerlain), Amazone (Hermès), 24 Faubourg (Hermès), Givenchy III (Givenchy), Kenzo Jungle Le Tigre (Kenzo), Miracle (Lancôme), Cristalle (Chanel), Pleasures (Estée Lauder)… Nos liaisons duraient le temps d’un flacon…

Mes relations les plus longues : Diorella (Dior) et Y (Saint-Laurent). Des amours qui ont duré des années.

Plus récemment, ce fut Trésor (Lancôme), puis 5th Avenue (Elizabeth Arden), que je porte toujours actuellement.

Une histoire dans l’histoire : Calandre, de Paco Rabanne. J’avais 20 ans. Je travaillais comme agent maritime, c’est-à-dire que je représentais des armateurs à Nantes : lors des escales dans notre port, je devais porter assistance à l’équipage. Réserver la place à quai, organiser le déchargement, faire les courses, traduire des documents, etc… Ca représentait des tâches très très diverses. Un jour, un commandant s’est cassé une jambe. Je l’ai emmené à l’hôpital, j’ai organisé son remplacement avec la compagnie, je l’ai visité tous les jours, j’ai chouchouté son épouse… J’adorais mon boulot, faut dire. Et cette dame, pour me remercier, une fois qu’ils ont été rapatriés chez eux, m’a envoyé un flacon de Calandre. Un parfum très original, à la fois vert, fleuri et chaud… qui malheureusement tournait sur ma peau ! J’ai beaucoup regretté car j’avais adoré le geste de cette dame et le parfum me plaisait beaucoup.

D’autres regrets : le N° 19 qui est ma senteur préférée, mais qui vire également sur moi, tout comme Knowing, un sublissime chypre de Estée Lauder. Et puis aussi Reflets d’Eau, de Rochas, que j’ai adoré l’été 2007… avant d’apprendre qu’il ne serait pas réédité ! Quelle sale habitude ils ont, désormais, de sortir des parfums saisonniers…

J’aurais beaucoup de mal à me passer de parfum. C’est un petit bonheur tous les matins, cette brume odorante qui vous projette l’espace d’un instant dans un jardin merveilleux. Et j’adore mettre mon nez dans un pull qui « sent mon odeur »… C’est doux et rassurant comme un doudou. Etant donné que je ne travaille plus, je ne peux plus m’en offrir, mais mon homme le fait, et j’en mets moins souvent. Un pschitt le matin, c’est tout. Et un ou deux pschitt en plus si je sors. Du coup, mon flacon me fait toute l’année. J’ai essayé un temps Bellissima de L’Eau Jeune, des parfums qui ne coûtent pas cher. Mais au bout de 5 minutes, ça ne sent plus rien…

Un vrai roman, mon histoire de parfums !

Et vous ? Racontez !

J’invite aujourd’hui Chonchon

P.S. J’espère que le texte est complet car j’ai fait un copié-collé et je me suis aperçue qu’il y avait quelques inversions, j’ai essayé de corriger.

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