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Les heures souterraines ~ Delphine de Vigan

Publié le 24 août 2009 par Clarabel

JC Lattès, 2009 - 300 pages - 17€

les_heures_souterraines
Un homme, une femme, dans la même ville.
Ils ne se connaissent pas, semblent mener tous deux une vie éreintante. Ils sont au bout du rouleau, poussés vers une extrémité qui tend vers le lecteur un espoir, une attente. Vont-ils se croiser, se rencontrer, se reconnaître ?
Mathilde prend tous les jours le métro pour se rendre à son boulot où elle est moralement harcelée. Son supérieur cherche à l'évincer, elle s'accroche, mais on la sent fragile et prête à craquer.
Thibault vient de mettre un terme à une liaison amoureuse qui le rendait malheureux, sa compagne était trop indifférente à son sort. Elle prenait sans donner, l'homme en avait marre et a rompu. Plus de sens unique. Il attend de l'attachement, sincère et vrai. Il est médecin, il se donne aux autres, il travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Il croise tous les jours des âmes en détresse, il passe sans les voir, il attend son heure.
Nous sommes le 20 août.
Sans savoir pourquoi, Mathilde s'était rendue chez une voyante qui lui avait prédit que sa vie allait changer.
Le compteur est enclenché.
En fait, ce roman a été pour moi une déception. J'ai trouvé que l'histoire était triste, porteuse d'une espérance qui rendrait presque fébrile le lecteur. Chaque page tournée est vécue dans l'excitation, ou l'impatience, celle de se demander si Mathilde et Thibault vont se bousculer. Je ne lâche pas le morceau, je me contente de passer le relais pour que chacun vive cette sensation d'avidité.
En lisant ce livre, j'avais en plus la chanson de Souchon en tête, celle qui parle de l'ultra moderne solitude. Cela se lit d'ailleurs sur le même tempo, triste et rêveur, nonchalant et mou. De toute façon c'est un roman sans concession, où l'on traite de la dépossession au sens général, dans un souci clair et net d'honnêteté. N'attendez pas une lecture facile et légère, Delphine de Vigan n'est pas là pour faire rêver ou caresser dans le sens du poil. C'est à prendre ou à laisser.

un passage, que j'ai aimé : Emporté par le flot dense et désordonné, il a pensé que la ville toujours imposerait sa cadence, son empressement et ses heures d'affluence, qu'elle continuerait d'ignorer ces millions de trajectoires solitaires, à l'intersection desquelles il n'y a plus rien, rien d'autre que le vide ou bien une étincelle, aussitôt dissipée.

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en librairie le 26 août.


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