Magazine Politique

Les primaires ou la grande farce.

Publié le 27 août 2009 par Marx
  Les Congrès du PS ne servent à rien, sauf au partage de quelques postes de directions et publics en devenir. Ils s’arrachent un appareil électoral à des fins privées. N’y cherchez pas les grandes questions et les grandes décisions . Non , vous trouverez des catalogues attrape militant naïf. Des questions aussi importantes quant à la ligne du Parti, rien. Pourtant une éventuelle alliance avec le Modem, c’est une question de ligne et de stratégie . Lors des débats du Congrès de Reims, ils ont tous juré, la main sur le cœur, qu’il n’en était pas question, accusant les autres motions d’y être favorables. Les primaires, c’est un choix important, les militants n’en décideront pas et sans débat interne s’il vous plaît. Ils préfèrent lancer ici et là des propositions reprises par les médias et puis les adhérents se retrouvent devant le fait accompli. Tout ce qui est important passe par l’extérieur du Parti, relayé par les médias, d’où l’art de prendre les militants pour des cons. L’influence extérieure, orchestrée, organisée, de la manipulation , en fait et en guise de démocratie. La méthode n’est pas reluisante, le résultat n’est pas brillant. La petite bourgeoisie s’amuse mais elle continue à disparaître. A la médiocrité de dirigeants répond la médiocrité de la méthode et le résultat est encore pire. Les primaires sont présentées comme une grande nouveauté. Imaginez, comme en Amérique, là où les socialistes ont disparu. C’est la démocratie qui pour se débarrasser des socialistes , des communistes et du syndicalisme de classe, n’a pas hésité à utiliser la maffia et ses tueurs, des hommes de main au service du patronat. Le Parti socialiste de Debbs (19% au présidentielles) fit la grande ouverture, au point de disparaître et de nos jours personne ne s’en souvient au PS. Non sa majorité préfère le Pipeul et les feuilletons à l’eau de rose à la question politique. En Italie et ses primaires, la gauche a disparue. Les primaires italiennes ont intéressé au plus haut point les milieux d’affaires. Il faut de l’argent, beaucoup d’argent pour ce type de campagne, qui ne favorise que ceux qui disposent des moyens les plus importants. La Maffia n’a pas été absente, comme aux USA. Le pire s’invite toujours dans ce genre d’aventure. Les éventuels candidats de gauche et réellement de gauche à ces primaires ont vite compris qu’ils ne disposeraient pas des moyens nécessaires et que leur candidature ne trouverait aucun écho médiatique. Un exemple du ridicule politique, c’est de classer Prodi à gauche. A ce titre Bayrou vaut bien Prodi. Qu’a fait Prodi, une politique de droite. Les primaires c’est un premier pas vers l’alliance avec le Modem et un pas significatif. A gauche, dans le camp où la question est posée , personne ne trouve l’idée géniale , la proposition est repoussée, sauf coup de théâtre . Il reste un seul interlocuteur, le Modem et ceux qui les premiers ont proposé les primaires le savent. Les médiocres mais tout de même malins, vont expliquer ensuite que le FG et le NPA refusent la proposition et l’alliance et de gouverner et qu’il faut de toute évidence se tourner vers ceux qui acceptent. Tout est fait pour que la gauche n’accepte pas et le PS va tenter d’inverser les rôles. Nous remarquons également qu’ils ne parlent pas de programme . En fait il y a la possibilité de constituer un programme pour l’unité de la gauche, mais celui ci ne serait pas acceptable par le Modem. L’hypothèse la plus probable c’est que la majorité qui se dégage au PS , propose un programme tout à fait digeste pour le Modem en donnant quelques gages à gauche, une sorte de fourre tout avec rien dedans. Le Manifesto en inspire déjà. Il faut être naïf pour penser que le PG et le NPA pouvaient accepter. Les naïfs, c’est à la base, les autres sont des coquins. Un des grands penseurs l’avoue, il s’agit également de liquider les Partis et de réduire les militants à des colleurs d’affiches et à la tenue des urnes. Les débats et les décisions c’est trop sérieux selon eux pour le confier à des militants, c’est du domaine des élites. Ils veulent prouver qu’ils sont de grands démocrates et la démocratie n’est bonne que lorsqu’elle va dans leur sens. Pour cela ils se proposent de la projeter à l’extérieur en l’étouffant à l’intérieur. A quoi cela sert il , avec des primaires , d’être militant. Des milliers de militants de gauche en Italie l’ont posée et ils y ont répondu. Du coup, plus de Parti et il ne subsiste que des appareils électoraux. La « Grande Fédération » avec le Centre de Gaston Deferre et antérieurement les alliances avec le Centre ont failli faire disparaître la SFIO et le PS sauvé in extremis par un positionnement à gauche toute, à partir du congrès d’Epinay. Le plus amusant, c’est le ridicule avec lequel ceux qui étaient opposés aux primaires se rallient. Le courage n’est pas à l’ordre du jour face à la déferlante médiatique. En sera-t-il de même pour le programme ? Et ensuite pour gouverner. Cette dernière question est d’ailleurs fort compromise.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marx 5157 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine