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Je suis 24è des 24 heures du Mans Vélo avec l'équipe Pères et Fils

Publié le 29 août 2009 par Julien Holtz
Les 22 et 23 aout 2009 se sont déroulés les 24 heures Vélo du Mans sur le Circuit Bugatti. Une course organisée par Claude Gasnal Organisation. C'était une première sur ce circuit et une totale découverte pour moi. Nous avions discuté de cette course au printemps lorsque mon père avait déjeuné avec Roger Legeay, ancien coureur et directeur sportif dans le vélo (Z, Gan, Crédit Agricole) et parrain de l'épreuve. Roger et Gégé avaient alors eu l'idée de monter une équipe "Pères et Fils" avec les fils Holtz et Legeay, Henri Sannier et son fils. Après avoir fait la Look et au bout de 1000 km de vélo cette année, je me fixais donc avec la famille un second objectif dans la saison.

Je suis 24è des 24 heures du Mans Vélo avec l'équipe Pères et Fils

La préparation

A vrai dire c'est une "non préparation". Je n'ai pas spécialement prépararé cette épreuve, ne sachant pas du tout comment cela allait se dérouler, quelle stratégie de relais nous adopterions ... Je me suis donc contenté sur les mois de mai, juin, juillet et début aout d'accumuler les kilomètres, autant que possible sans nuire à mon boulot. (Et d'ailleurs mon retour en forme physique m'a aidé à mieux aborder ma vie pro, la tête plus aérée, les idées plus concrètes)

A 15 jours de l'épreuve

A J-15, je suis sur la route entre Lescar et Seignosse pour une sortie de 100 bornes avec mon père dans la roue. Tiens, d'ailleurs j'ai inscrit sur notre maillot d'équipes des 24h la mention "Bienvenue dans ma roue !" (petit clin d'oeil amical pour partager ensemble le "travail" pendant la course).
J'avais décidé d'axer mes courtes vacances estivales sur le vélo en allant chez des amis dans le sud ouest. Une sortie tous les 2 jours pendant 12 jours et au total 550 km dont l'ascension des cols de Marie Blanque, Aubisque et Soulor.

Dernière sortie avant les 24 heures

Je me retrouve à l'Hippodrome de Longchamp après le boulot, un soir de semaine où les "1ère caté" viennent s'entrainer et reproduire des conditions de course : relai appuyés, peloton en file indienne, relances, attaques, sprints dans le faux plat. Je roule à près de 37 pendant presque une heure trois quart. C'est bon, je suis prêt, l'entrainement a payé : J'encaisse bien le rythme, l'intensité de l'effort et je ne craque plus comme au début de saison.

Arrivée au Mans, la prise de contact avec l'équipe

Roger nous accueille dans sa magnifique maison dans un village proche du Mans. Autour d'une belle pièce de viande rouge, nous faisons connaissance les uns avec les autres. Roger, avec ses reflexes professionnels, nous parle de la course et de sa vision de la stratégie de course : comment il a imaginé la succession des relais, les installations, les conseils, les règles de sécurité, ...
Il nous montre aussi les maillots fraichement reçus de chez Noret qui a réussi un tour de passe passe pour nous confectionner 2 tenues chacun aux couleurs de l'équipe avant la fermeture de l'usine pour les vacances d'aout.
Au lit avant minuit ... car nous nous réveillerons à 8 heures le lendemain matin.

22 aout 2009 : le jour J

Réveil matinal, muesli et ventre serré au petit déj. Nous nous habillons en tenue pour faire la photo clin d'oeil que nous enverrons à Noret pour les remercier.
Direction le circuit. 9h30 nous enfourchons nos vélos pour aller reconnaitre le circuit. Deux tours me suffiront pour me le mettre en tête. Et je remarque tout de suite deux choses : le vent et .... le relief !! La ligne droite des stands est relativement abritée mais elle est en léger faux plat et débouche sur une vraie bosse qui nous mène jusqu'à la passerelle Dunlop. Stéphane Sarrazin qui terminera 2ème de l'épreuve l'aura surement remarqué avec étonnement (en voiture, on doit assez peu ressentir la pente)

Midi, l'heure du briefing. La tribune des stands est remplie à bloc. Près de 1200 coureurs et les accompagnateurs. Je suis scotché par l'affluence.
13h, l'heure de déjeuner. Nous avons chacun un ticket par repas pour allez récupérer notre plateau repas, composé de crudités et viandes froides.

Après le déjeuner j'ai un sacré coup de pompe. Roger Legeay se prépare à prendre le départ de la course pour notre équipe. Mon père va donner le départ de la course. Il prendra son premier relais à 20 heures seulement. C'est encore cool pour lui. Moi je file m'allonger dans le bus de l'équipe au frais, dans l'une des chambres. Quel confort ! Et je me relache, au point d'aller au bord de l'endormissement. Ah oui il faut que je vous présente notre dispositif quand même !

Nos installations

Roger, en grand pro qu'il est, a mis les petits plats dans les grands ! Il a réussi a mettre en place sur un parking isolé :
- 1 camion utilisé par PMU sur le Tour de France. Installation climatisé avec salon, cuisine, 1 chambre avec lit double, 1 chambres avec lit simple, WC, douche chauffée et branchée sur le réseau du circuit, 2 couchettes dans la cabine du chauffeur.
- 1 camping car avec 6 couchages.
- le stand partager avec environ 4 autres équipes

Niveau équipement, Roger a fait fort aussi en pensant .... aux oreillettes. Marc Madiot de la Française des Jeux a gentiment accepté de nous prêter ses oreillettes. Nous les partagions avec l'équipe de 4 montée par Serge Beucherie, ancien collaborateur de Roger Legeay.

Roger avait amené avec lui un carton de gourdes Crédit Agricole, des barres de céréales et gels sucrés et une bonne cargaison de bouteilles de flotte et coca. Nous étions prêts, s'il y avait la guerre, à tenir pour l'hiver ! Rires

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15 heures la course démarre

Roger prend le premier relais, en "vieux briscard" (pardonne moi Roger pour l'expression). Il sait se placer dans la bonne roue. Il tient la dragée haute aux petits jeunes. Il va même boucler avec la tête de course des tours à 42 et 43 km/h de moyenne. Excusez-le du peu !!! Vitesse folle étant donnée la déclivité de la bosse Dunlop et le vent qui tourne.
Roger assure un super relai, la course morcelle le peloton en plusieurs paquets. Sur les images des caméras du circuit, nous pouvons voir dans la ligne droite les quelques vagues que font les coureurs en file indienne.

Il est 15h30, la moitié du relais de Roger. A mon tour de me préparer, je dois monter dans les tours pour être prêt à fournir un effort intense dès les premiers tours de roue. J'enfourche le vélo de Benoit, le fils ainé des Legeay, qui a installé son vélo sur le Home Trainer dans le stand. Je mets petit plateau et je mouline pour faire monter le coeur. Au bout de 6-7 minutes je dégouline de sueur. Tout va bien, les jambes répondent.

Un quart d'heure me suffira. J'ai déjà la tête sur le circuit. Je suis dans ma bulle. Greg notre homme de main m'installe l'oreillette et me colle un sparadrap sur l'oreille. Nous annonçons à Roger que je suis prêt à entrer en piste.

Antoine, mon petit frère s'échauffe sur le Home Trainer

16 heures mon premier relais

Roger me passe le relai en 72ème position, peu avant l'heure de course. Il a un peu explosé sur les 3 derniers tours. Avec le temps perdu dans les stands, nous rétrogradons à la 115ème position lorsque je sors des stands. Je rendrai mon relais la 80ème position. A ce moment de la course, les écarts sont infimes entre les coureurs et la tactique de course (durée des relais) influe grandement sur le classement.

Ca y est donc, après avoir limité le compteur à 20 km/h devant les stands, je rentre en piste et je lache les chevaux. Je grimpe pour la 1ère fois la bosse Dunlop. Je cherche autour de moi un groupe homogène. Pour le moment, je ne vois que des coureurs éparpillés, et certains qui roulent vite derrière qui je crois que l'on va former un groupe. Mais ces flèches ne s'organisent pas, ils "flinguent", c'est à dire qu'ils roulent sans se soucier si on les suit ou non, et sans envisager d'alterner la prise de relais avec des concurrents.

Au bout de trois tours, je trouve un groupe régulier. Mon temps au tour baisse de 20 secondes. L'effort est intense. Je suis super concentré, je perçois les foules massées sur le muret des stands dans la ligne droite. La chaleur est étouffante, on sent le bitume brulant nous remonter sa chaleur le long des jambes. J'ai répété mon père qui s'est glissé entre deux vitres de plexiglass pour me regarder et me crier des conseils. Je ne comprends pas bien ce qu'il veut me dire. Le tour suivant, j'entends "boire" !

Tu as raison papa, entièrement raison. Avec cette chaleur il faut boire, même pour un relais aussi court. Je ressens les effets de la chaleur à la moitié de mon relais, la bouche commence à s'assêcher, mon eau grenadine est trop sucrée, trop pateuse. Je m'arrose avec l'eau de ma deuxième gourde.
Ca monte vite dans la bosse Dunlop, mon coeur monte aussi vite dans les tours mais sans exploser. J'encaisse bien car j'arrive à m'abriter correctement dès qu'il ne faut plus monter. Un bon tiers du circuit se déroule en faux plat descendant avec du vent de travers où nous devons rouler presque à bloc avec des relances énergiques en sortie de parabollique pour ne pas être sorti de la roue.
Je n'ai pas la notion du temps pendant mon relais, je suis ailleurs. Il m'a fallu regarder mon téléphone à un moment pour me repérer. A deux tours de la fin de mon relais, ça temporise un peu, ouf, on respire !

- "Julien pour Greg" / - "Oui Greg" /  -"Benoit est prêt tu rentres quand tu veux" / -" ok je rentre"

Bilan des courses, je rentre au stand avec une bonne suée, pas trop entamé, plutot content d'avoir tenu le rythme et conscient qu'il faudra le maintenir voir faire mieux. Ca roule vite et fort sur cette course et il faut à tout prix rouler dans les roues.
Benoit avec son foncier de marathonien prend la suite et va nous remonter pres de 30 places aussi. Sacré relais !

C'est maintenant au tour d'Antoine, mon petit frère. Super sportif, condition physique hors du commun (il a du faire 100 km cette année à vélo), talent iné dans la pratique des sports, compétiteur dans l'âme. Comme moi, Antoine s'est discipliné à rouler sur Home Trainer avant de prendre son relais. Du coup il entre en piste échauffé et peut répondre si l'effort doit être intense. Antoine arrive à se glisser dans un bon groupe qui lui fait remonter 10 places. Nous sommes 47ème.

Dimitri, le cadet des Legeay, avec qui j'ai fait la caravane publicitaire en 1998 (lui chez Minute Maid, moi chez Champion), prend son relai à 19h. Il envoie du lourd ! Il enchaine 3 tours en 6'01 avant de passer même en 5'50 ! Dimitri m'a tout simplement épaté. C'est à partir de la 45ème place que les places deviennent de plus en plus dures à gagner. Et c'est avec des hommes forts comme Dimitri ou Jean-Jacques Henry que nous allons y parvenir. Pour le moment, 45ème ça me va bien ! Dimitri passe son relais à mon père en 37ème place.

Mon père, passionné absolu de vélo (non je n'en ferai pas des tonnes, si vous voulez en savoir plus, achetez son bouquin !), a accompagné quelques-unes de mes sorties d'entrainement cette année. Il est devenu davantage rouleur que grimpeur, un peu diesel. Moins explosif. Alors avec l'expérience, il va se placer, se cacher, faire le dos rond dans un groupe qui roulera entre 35 et 37. Et ça nous permettra de maintenir notre position.

21 heures à 22 heures, Jean-Jacques Henry (ancien pro chez Festina avant l'affaire de 98) est notre 7ème homme. Il va avoiner sévère à la tombée de la nuit. Nous maintenons notre classement entre la 43ème et la 48ème place.
Et moi, j'ai mon 2ème coup de pompe de la journée ... normal, je n'aime franchement pas me lever à 8 heures du matin le week end, que voulez-vous je suis une vraie marmotte !


Je suis 24è des 24 heures du Mans Vélo avec l'équipe Pères et Fils

23h30 : Mon 2ème relais

La ronde des relais de nuit a démarré. Roger Legeay est dans le siens pendant que je finis de digérer et que je me remets en tenue.Pas possible cette fois-ci de rouler sur Home Trainer, alors je fais des tours dans le paddock derrière. Habillé court, j'ai peur d'avoir froid, il fait frisquet contrairement à la canicule de l'après midi.
Avec Greg, nous prenvenons que je suis en place. Roger annonce qu'il rentre au stand. Il rends son relais en 42ème position (ensuite on perd toujours quelques places à cause du passage dans les stands), je vais gagner 11 places pendant mon relais.

Je rentre en piste et je regarde autour de moi, de nouveau des coureures éparpillés ! Pas de chance me dis-je ! J'espère que je ne vais pas galérer trop longtemps tout seul. Je me mets donc à rouler sans me mettre à bloc en me conditionnant comme si je devais maintenir l'effort sur la durée. Je ne perds que 30 secondes par rapport à un tour en peloton. D'ailleurs un groupe m'absorbe au 2ème tour. Je me glisse dans les roues et je m'accroche.

Le 1er tiers de mon relais sera intense, haché d'accélérations aggressantes dans la bosse Dunlop, menées par des mecs qui ont du feu dans les jambes. Mais je ne me laisse pas abattre pour autant, j'ai du répondant même s'il me manque un peu de puissance, mon cardio ne me bride pas donc je compense avec de la vélocité. Je réussis malgré leurs accélérations à rester au contact de ces 3-4 coureurs qui violentent le peloton qui s'était formé à leurs trousses. En revanche en descente ou sur le plat, c'est rapide mais supportable. Les relances en sortie de virage sont franches mais en les anticipant, on ne se fait pas sortir des roues.

Je regarde mon téléphone, 00h32 ... seulement ! Malgré mon bon entrainement cette année, malgré ma discipline à rester dans les roues, j'ai du entamer mon énergie pour tenir dans les roues, produire des efforts sur les accélérations et relances qui dystendaient le peloton dans lequel je roulais. Je sens que je me tape dedans, que je suis capable de tenir encore grace au mental, mais qu'un retour au calme serait le bienvenu. La nature de mes entrainements jusqu'à présent ne m'ont pas préparé à encaisser les relances incessantes. C'est quelque chose que je vais devoir travailler en vue de la Ronde Picarde.

J'entends à l'oreillette Greg qui me complimente sur mes tours et m'encourage à continuer sur la lancée. Apparemment ma cadence est satisfaisante. Ca me fait plaisir. Je prends la parole au micro attaché à ma bretelle de cuissard pour les remercier. Et je me replonge la tête dans le guidon pour poursuivre l'ouvrage.

Un tandem revient à notre hauteur. Chic me dis-je ! J'avais entendu en fin d'après midi par la voix de Serge Beucherie que des tandems roulaient et qu'il s'était abrité avec Eddy Seigneur derrière l'un d'eux. Sur le plat c'est incomparable ! Ils ont un potentiel de vitesse que les cyclosportifs n'ont pas. En revanche par leur poids et leur manque de mobilité, ils peinent plus que nous dans les bosses, donc dans le Dunlop nous allons pouvoir respirer un peu mieux. Mais coté descente, je ne vous raconte pas la violence de la relance tout en bas du circuit. Il se crée à chaque fois un trou de 5 mètres à boucher. Je me suis fait avoir 2 fois, pas 3 ! Désormais j'anticipe en modifiant un peu ma trajectoire en entrée de courbe pour me rapprocher de la zone isolée du vent, pret des roues et éviter la vague à la sortie de la courbe.

A la fin de mon 2ème tiers, je commence à trouver le temps long car l'effort est finalement toujours aussi intense. Mon GPS Garmin m'indiquera après coup une moyenne cardiaque à 158 pulsations / minute pendant mon relais. Greg me parle à environs 20 min de la fin de mon relais, je lui suggère que je vais encore faire 3 tours (ce qui correspond à peu près à 20 min). Et psychologiquement, ça me donne un objectif pour maintenir mon effort.

Le tandem a du baisser de pied, je retrouve les coureurs de mon début de relais en tête de peloton, ça accélère de nouveau dans la bosse Dunlop. J'hésite entre passer grand plateau en force ou petit plateau en vélocité. Je fais ça aux sensations. Et je ne suis pas loin de m'éclater la cocotte minute sur une accélération violente d'un des coureurs que j'avais identifié.

Dernier tour, meme si les cuisses sont dures, je me dis que c'est fini pour ce soir, que je vais pouvoir dormir :-) Sur le bas du circuit, la partie plane, je participe aux relais sans m'économiser, j'emmène à 45, 46, 47 ... enchainement de pif paf, bout droit, puis l'épingle au début de la ligne droite, je rentre dans les stands, rideau puis dodo !

Bilan du relai, une grosse débauche d'énergie pour rester dans ce groupe de furieux et rouler vite. Beaucoup de plaisir à faire tourner les jambers et sentir le moteur monter dans les tours, se maintenir malgré l'intensité et ne pas exploser. Près de 40 de moyenne pendant 1 heure et demi. Joli coup !

Une nuit au circuit des 24 heures

Fin du relais, il est 1 heure du mat. Glou glou, miam miam, douche et installation avec sac de couchage dans la couchette du chauffeur. Petit post sur Facebook et Twitter pour informer les copains de l'aventure en marche. Nous sommes dans les 40 premiers tout va bien !

Je commence à m'en aller dans les bras de Morphée, il est 2 heures passées ... Mon réveil sonne vers 8 heures .... déjà ... ? Quelques éclairs de conscience dans mon sommeil ... Mais pas trop les jambes dures au réveil. Bonne nouvelle ! Je file au petit déj, la gueule un peu dans le paté. Je m'habille. Roger est déjà en piste. Nous sommes passés dans les 30 premiers !

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9h30 : Mon 3ème relais

Quelques centaines de mètres sur le petit plateau dans le paddock puis c'est à mon tour. Il est 9h30, le jour s'est déjà levé. Il fait un peu frisquet, j'ai mis un dry fit manches longues sous le maillot. Je m'élance sur la piste. Personne ! Suis seul au milieu de la pampa. Pfff Tout au juste quelques dossards 2.. ou 1.. (c'est à dire des Duos ou Individuels) qui montent à l'énergie et dans la douleur la bosse Dunlop. Mais pas un coureur prêt à m'épauler pour rouler fort au rythme des leaders.

Ce matin, je vais faire tout mon relais entre 2 et 5 coureurs. Seul un coureur va collaborer avec moi, un quinqua moustachu qui me fait penser à mon prof d'histoire géo de prépa hec. Il a les veines sur les mollets et il dégouline de sueur, impressionnant. Drole de coincidence, ce coureur attendait avec moi son relais devant son stand, mitoyen du miens. Il est rentré en piste un tour après moi. Nous allons partager l'effort (60% pour lui, le reste pour moi) afin de rouler tant bien que mal aux alentours de 36 de moyenne sans aucun autre soutien. Je n'aurai pas eu de chance cette fois-ci. C'est seulement sur mon dernier tour que je retrouverai un peloton conséquent, mais tant pis, il est déjà l'heure de passer la main.

Antoine, reprendre la piste dans le courant de la matinée et va lui aussi assurer un relais régulier à l'arrière d'un groupe de 20 coureurs.

Dimitri et Jean-Jacques nous font grapiller les places pour parvenir à ravir la 24ème place du général à 2 tours du drapeau à damier.

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