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Avant les Universités d’Eté du MEDEF : La toile va t’elle craquer ?

Publié le 29 août 2009 par Stephane Zibi

Ce titre un brin provocateur veut semble t’il poser la question si l’économie numérique et Internet va encore atteindre et montrer ses limites face à la crise que nous vivons actuellement.

Ce débat qui aura lieu jeudi après midi aux Universités d’Eté du MEDEF sera très intéressant de part les participants qui débattront.

En effet selon leur histoire et leur activité on aura plusieurs points de vue avec certains peut être qui souhaitent que ça craque sûrement et d’autres qui montreront que c’est certes difficile et compliqué comme dans toute entreprise et secteur mais que finalement cela finit par passer.

Que pourront dire, Jean-Pierre Corniou, DGA de SIA Conseil, auteur de « Le Web… 15 ans déjà », Christiane Féral-Schul, avocate spécialiste en droit des technologies de l’information, cyber-arbitre auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle, Eric Fottorino, directeur du journal « Le Monde », Loic Le Meur, président de Seesmic, Pascal Nègre, PDG d’Universal Music France, Xavier Niel, vice-président du Conseil d’administration du Groupe Iliad, Jean-Pierre Remy, DG du Groupe Les Pages Jaunes  ou Thomas Serval, directeur de la Division Plateforme et Ecosystème Microsoft France face aux interrogations du journaliste des Echos David Barroux.

Je vais m’amuser donc à essayer de “deviner” ce que 3/4 de ces participants pourraient dire ou exprimer comme idées lors de ce débat que je vous encourage à voir sur la webTV du MEDEF.

Loic Le Meur qui a vécu la bulle, en a bénéficié d’une certaine manière car vendant ses sociétés aux meilleurs moments, montrera que notre secteur est mûr pour affronter la crise. L’expérience passée a fait que peu de société du marché ont fermé et arrêté leurs activités. Des plans sociaux ont eu lieu (dont Seesmic la société de Loic ) mais cela s’est fait globalement dans une certaine compréhension collective à savoir : c’est nécessaire mais bientôt on pourra recommencer comme avant.

L’économie dite numérique a tellement réduit les cycles (de décision, financiers, commerciaux…) qu’avoir plusieurs activités devient possible et si le marché se tend, l’activité secondaire peut très bien devenir la principale en terme d’exposition, d’intérêt et donc de revenus.

Xavier Niel doit faire face au marché plus que concurrentiel et donc se retrouver entre deux sentiments, une attente énorme du marché de voir arriver Free comme le 4ème opérateur mobile et donc la difficulté de se retrouver contre 3 mastodontes qui se mettent d’accord souvent entre eux contre les consommateurs et donc l’épouvantail que sera Free. Le développement de la fibre, des usages des connexions sur mobile et les services à travers Proxima Mobile et quelques autres éléments donneront toujours à la France des raisons pour que ce secteur continue d’être en progression.

Pascal Nègre et Eric Fottorino, eux, sont à la croisée. Globalement la musique et la presse n’ont pas su exploiter ce qu’Internet aurait pu leur apporter. Ils souhaiteraient peut être même que la toile puisse craquer même si aucun signe ne semble démontrer cela pour retrouver un peu un nouveau souffle et pouvoir imposer de nouvelles règles. Mais ils devront reconnaître pour l’un que le salut d’Universal Music passe dans l’étude précise de ce qui se fait, se dit sur les médias sociaux concernant les artistes et mettre ainsi le fan au milieu de l’attention au côté des artistes et que pour avoir des indicateurs, rien de mieux que d’étudier ce qui s’écoute dans les applications de musique streamée (Universal est rentré dans le capital de Spotify par exemple). Pour Le Monde, ils savent très bien que lemonde.fr est la seule entité bénéficiaire. Que cette entité paie de fortes sommes pour pouvoir publier les infos du Monde (papier) que la version payante est pour le journal est une manne importante et sans celle ci le journal aurait connu de grandes difficultés.

Tous les participants constateront que les usages et le nombre d’internautes augmentent. Que certains sites deviennent des passages obligés pour la majorité des français. Que les mots facebook, blog, twitter, YouTube etc… rentrent dans le langage commun et que tout cela ne semble pas vouloir se terminer bien au contraire.

La conclusion sera probablement eh bien non elle ne va pas craquer au contraire, elle fera craquer d’autres secteurs en leur permettant d’exploiter des niches qui n’étaient pas encore connues et que c’est peut être que tout commence aujourd’hui…

A jeudi soir prochain pour un débrief !


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