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Bougrain-Dubourg dénonce le braconnage d'ortolans dans les Landes (AFP)

Publié le 31 août 2009 par Arnaudgossement

ABD ortolan.jpg(AFP) MONT-DE-MARSAN — Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a mené dimanche avec une petite équipe une action coup de poing dans les Landes contre le braconnage des ortolans, un oiseau migrateur protégé.

Tôt dimanche matin, une équipe de sept personnes de la LPO et de la Sepanso, une autre association de protection de l'environnement, a débusqué et détruit dans le sud des Landes plusieurs pièges destinés à capturer des bruants ortolans, de petits passereaux recherchés pour leur chair délicate dont la chasse est interdite depuis 1999.

Chaque saison, entre mi-août et fin septembre, dans le sud des Landes et le nord des Pyrénées-Atlantiques, "30.000 oiseaux sont capturés pour le plaisir de la grosse bouffe", a affirm M. Bougrain-Dubourg. Il a dénoncé "la tolérance inacceptable" dont font preuve les autorités face aux braconniers.

En 2008, seulement "huit procès-verbaux" ont été dressés à l'encontre de contrevenants, a précisé le président de la LPO, alors que "n'importe qui peut repérer les pièges et intervenir".

"Nous voulons responsabiliser l'Etat", a poursuivi M. Bougrain-Dubourg, affirmant qu'il avait déjà reçu des "assurances de la part (du ministre de l'Ecologie) Jean-Louis Borloo", mais que la situation n'évoluait pas.

"L'Etat a fermé les yeux depuis 30 ans", a reconnu pour sa part la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, interrogée par l'AFP. "Le message est très clair: c'est tolérance zéro à partir de 2010, année de la biodiversité", a-t-elle assuré.

"Il s'agit d'une espèce en voie d'exctinction, qui a perdu entre 70 et 90% de ses effectifs depuis 20 ans, on ne peut plus se contenter de cette situation", a poursuivi Mme Jouanno. Selon elle, des consignes de fermeté avaient déjà été adressées en 2008 aux 17 agents chargés de traquer "1.200 à 1.500" braconniers sur 60 communes de la région.

"Il a fallu 20 ans pour stopper le braconnage de la tourterelle, j'espère qu'on ne mettra pas autant de temps" en ce qui concerne l'ortolan, a conclu Allain Bougrain-Dubourg.

Mets de choix réservé jadis aux tables royales, l'Emberiza ortulana peut atteindre 100 à 150 euros au marché noir. Les oiseaux - une vingtaine de grammes seulement - sont capturés au moment de leur migration d'automne, puis mis en cage et engraissés avant d'être consommés.


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