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Un prophète

Par Ffred
UGC Distribution Un prophète
L'histoire

Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans. D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses. Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...

Adel Bencherif et Tahar Rahim. Roger Arpajou Niels Arestrup. Roger Arpajou Tahar Rahim. Roger Arpajou
Mon avis
Après le Grand prix à Cannes et son excellente rumeur ajouté à cela une promo omniprésente dans tous les médias et des une presse qui ne tarie pas d'éloges, je m'attendais à prendre une bonne claque et bon coup dans l'estomac. Résultat : rien de tout cela et au final une belle déception, voilà la surprise ! Certes il y a quand même des points positifs. L'interprétation est l'un de ces uniques points. Tahar Rahim est une vraie révélation, absolument bluffant de bout en bout, c'est peu de dire qu'il est formidable. Une très grande prestation, le prix d'interprétation cannois n'aurait pas été volé. Le César de la révélation masculine lui tend les bras. Audiard offre encore à Niels Arestrup une composition hallucinante. Il est parfait dans le rôle, très impressionnant. Le reste du casting n'a rien à leur envier, ils sont tous très bien, on voit là les qualités de direction d'acteurs du metteur en scène.
Techniquement le film est plutôt agréable. L'image n'est pas très belle mais cela est en parfaite adéquation avec l'histoire et l'environnement. Quelques effets de style ne gâchent rien et donnent une identité visuelle très personnelle au film. La musique, le son, le montage, les décors sont très travaillés et aident aussi à ce que le film passe bien visuellement.
Le plus ennuyeux et surtout qui met tout par terre est que le film n'a pas d'âme. Il n'a pas d'émotion. Il est froid comme les barreaux de la prison. Le précédent de Jacques Audiard était tout le contraire et débordait, lui, d'une formidable émotion. Ici il n'en ai rien. On suit le récit de façon presque clinique, un peu comme un documentaire pris sur le vif, où rien n'est fait pour nous faire aimer les personnages, les rendre attachants et se sentir concerner par ce qu'il leur arrive. Très vite l'ennui est arrivé et je me suis surpris à regarder ma montre, une demie heure ou trois quarts d'heure de moins n'aurait certainement pas nuit à l'ensemble. De plus il ne faut pas décrocher, entre les différents clans, qui travaille pour qui, les vestes qui se retournent etc.on a vite fait de perdre le fil...La fin arrive presque cousue de fil blanc et on reste assez perplexe devant la facilité par laquelle l'élève arrive à dépasser le maître...
Bref. Entre le prix à Cannes, le battage médiatique et les antécédents du réalisateur, la grande claque annoncée n'est pas là. Dommage. Il y avait pourtant matière à... A entendre les commentaires de sortie de salle, de quelques critiques presse et spectateurs, je ne suis pas le seul à penser cela. Quelque part ça rassure...
Niels Arestrup et Tahar Rahim. Roger Arpajou
Jacques Audiard Filmo
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