Magazine Culture

Sexe, shopping et glamour, fini... Bienvenue dans la Crise

Publié le 03 septembre 2009 par Actualitté
Les éditeurs américains s'engouffrent actuellement dans un nouveau genre de romans, la « fiction recessionista », qui tranche joyeusement avec tout un pan de l'édition où glamour, shopping et frivolité étaient les fers de lance. Depuis Le diable s'habille en Prada et consorts, la crise s'est fait une petite place et romancières comme romanciers optent pour des aventures plus concrètes et moins glamours.
Les héroïnes font face à des découverts bancaires et des divorces, c'est la fin des écoles privées pour les enfants et doivent désormais se confronter à la recherche d'emplois. Des histoires qui répondent à une économie chancelante et rompent avec les modes de vie dorés en vogue ces dernières années.
Sexe, shopping et glamour, fini... Bienvenue dans la CriseC'est un nouvel « écho du siècle », comme l'aurait dit Victor Hugo qui résonne aujourd'hui dans l'édition. Et pour Keshini Naidoo, éditrice chez Avon, qui publie Tatiana Boncompagni, la consommation excessive et le luxe ostentatoire passent pour quelque chose de mauvais goût désormais. Une déconnexion de la réalité dans laquelle les lectrices ne se reconnaissent plus. Fin des femmes au foyer et les Desesperate Housewives vont probablement devoir trouver un emploi au plus vite. Car leur mari ne subvient plus à leurs besoins.
Un bilan, un tournant dans une vie, mais surtout une mode nouvelle dans l'édition qui se veut aujourd'hui le reflet d'une réalité ambiante, sur fond de crise. Et s'il existe toujours un goût pour les fictions glamour - on n'imagine pas Harlequin faire faillite - cette année verra paraître de nouveaux livres plus proches de la situation des lectrices. Non sans un certain cynisme pour quelques ouvrages, mais qui dévoile largement les angoisses du lectorat contemporain.
Pourtant, cette littérature récessionniste ne séduit pas tout le monde : Plum Sykes, auteure de Débutantes divorcées par exemple, optera plutôt pour un tout autre sujet que l'Amérique contemporaine. Et puis, ajoute-t-elle, tellement d'ouvrages ont surfé sur cette vague qu'elle est probablement dépassée par les faits aujourd'hui, mais avant tout usée jusqu'à la corde.
Ce qui fait clairement désordre dans un monde de calme, volupté, certes, mais surtout de luxe.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Actualitté 3262 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine