C’est la rentrée

On sait que pour faire évoluer un système, il est indispensable de puiser dans ses réserves de redondance, un peu de la même manière qu’un athlète ne fabrique du muscle que s’il dispose préalablement de réserves de graisse. Pourquoi ce rappel ? Parce que cette semaine a eu lieu la rentrée d’un système scolaire dont toutes les réserves ont été asséchées par le Ministre de l’Education précédent, X. Darcos, soucieux de compenser les cadeaux du bouclier fiscal fait par son Président à ses amis et avec des programmes, comme le dit Ph. Meirieu : “étriqués et enfermés dans une conception réductrice et technocratique des fondamentaux”.

Pauvres gamins donc qui cette année, trouveront une école qui ne fonctionnera pas mieux (si l’on est résolument optimiste) que l’année dernière, égalitariste en terme de moyens, ce qui, en réalité, défavorise les écoles des quartiers difficiles, et donc dans les faits ségrégative et reproductrice des inégalités de départ.

Circonstance aggravante, la crise économique qui frappe les parents, et donc leurs enfants obligatoirement, va encore renforcer les difficultés des plus démunis, y compris pour leur simple alimentation. La gratuité des cantines scolaires au dessous d’un certain plafond de ressources devient une nécessité simplement pour que certains élèves fassent au moins un vrai repas par jour.

Pour ne rien arranger, la grippe porcine va aggraver l’anémie sarkozine qui atteint nos écoles, désorganisant l’année scolaire et risquant d’aggraver les résultats de l’économie.

Quand on sait que les enseignants, à indice égal, ont perdu près de 20% de salaire depuis le milieu des années 90, que de nouvelles suppressions de postes sont envisagées l’année prochaine pour éponger une petite partie du prodigieux déficit des comptes de l’état qui marquera ce quinquennat, que de plus en plus d’enseignants ne seront pas remplacés lorsqu’ils seront malades, on peut s’attendre à des mouvements sociaux divers dans ce secteur. Instruits par la faillite de l’année dernière des grèves de 24 heures à répétition, on assistera vraisemblablement à une innovation et une créativité revendicatrices qui seront, finalement, les seules bonnes nouvelles dans ce secteur.

- A 100 jours de Copenhague. Actu-Environnement.

- FrançAfrique et Total: Le Gabon a voté.

- “Parisot invente le principe du pollueur-payé”. Marianne . “La dirigeante du Medef «souffre de la crise». Elle l’a dit ce matin au micro de RTL. Elle «souffre» à un point tel qu’elle voudrait que le produit de la future taxe carbone soit redistribué aux entreprises!”.