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Le boucher

Par Tibo75

Le boucher
Je n'ai jamais fait attention à la manière de filmer de Chabrol mais bon, je ne connais pas bien toute sa filmographie. Avec ses longs plano, ses zooms (quelque fois un peu trop rapides) la caméra caresse les personnages et les paysages, nous fait partager leur intimité puis ne nous donne plus que le regard de l'ethnologue.
J'ai interprété la citation de Balzac au début du film comme un parallèle avec Chabrol, comme Balzac il vaut que son oeuvre ait une unité et décrive par petites touches successives la société qui l'entoure (la vie de province pour Chabrol en l'occurrence). Et cette description est très bien faite. Le personne principal du film c'est... la cloche de l'église. C'est elle qui rythme la vie de tout le village ainsi que le film. La musique, simple et glaçante, tient aussi une place importante dans le film.
Il ne faut néanmoins pas oublier les acteurs et notamment Jean Yanne qui est superbe dans son rôle d'amoureux transi, timide et bestial à la fois. J'avoue avoir surtout l'image du réalisateur de films potaches comme "Deux heures moins le quart avant JC" pourtant il a tourné plusieurs fois avec Chabrol, Pialat, il a produit "Lancelot du Lac" de Bresson... Son regard amoureux et agonisant de la fin du film est superbe et montre toute la qualité de son jeu d'acteur.
Il y a une scène que j'ai beaucoup aimée, c'est lorsque le boucher se poignarde ; la lumière baisse progressivement, les visages sont éclairés à moitié, puis s'éteint et se rallume avec le boucher un couteau planté dans le ventre. Allez la voir !


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