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Affaire EADS: "Berçy irréprochable", dit Lagarde

Publié le 11 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

La ministre de l'Economie et des Finances a déclaré ce soir que l'attitude des services de Bercy avait été "irréprochable" dans le dossier d'achat de titres EADS par la Caisse des dépôts (CDC) et que sa capacité d'intervention et d'information avait été "très limitée" par les gouvernances du groupe d'aéronautique et de défense comme de l'établissement public.

Présentant devant la commission des Finances du Sénat un rapport sur la question, Christine Lagarde a souligné notamment que le ministère n'avait rien su jusqu'à fin mai 2006 des difficultés du programme du très gros porteur Airbus A380, à l'origine de la chute de l'action EADS à la mi-juin de la même année.

De même, elle a indiqué que le rapport établissait clairement que l'acquisition par la CDC, début avril 2006, de titres EADS cédés par Lagardère était une décision purement interne à celle-ci, même s'il révèle que Bercy avait été informé fin février que la Caisse était au nombre d'un groupe d'investisseurs intéressés par l'opération.

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Le rapport rédigé par l'inspection générale des Finances avait été commandé pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles la CDC a conclu un accord d'acquisition d'environ 2,25% du capital d'EADS auprès de Lagardère deux mois avant que l'annonce des difficultés du programme A380, le 13 juin 2006, ne fasse chuter le titre en Bourse.

Le désengagement partiel (7,5% du capital au total) de Lagardère s'est accompagné d'une cession similaire de titres de l'autre grand actionnaire du groupe, DaimlerChrysler, et avait été précédé par des ventes d'actions de plusieurs cadres d'EADS. Toutes ces opérations font l'objet d'une enquête - par l'AMF - sur de possibles délits d'initiés, dont les premières conclusions ont été récemment transmises à la justice.

"La conclusion du rapport est parfaitement claire : non, au moins jusqu'à fin mai 2006, et donc bien après que toutes les ventes sous examen avaient été réalisées, l'Etat n'était pas plus informé que le marché et le public des retards de production (de l'A380) dont l'annonce a provoqué la chute du cours d'EADS", a déclaré Christine Lagarde.

"Dès lors que l'Etat ne détenait pas l'information qui allait faire chuter les cours, il ne pouvait ni avoir accompli, ni avoir encouragé, ni avoir laissé commettre en connaissance de cause la moindre malversation liée à la chute future des cours", a-t-elle ajouté.

Cela ne lève évidemment pas toutes les nombreuses questions soulevées par cette affaire....


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