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Portraits du mois : Frédéric AVELANGE

Publié le 10 septembre 2009 par Cfabpf
Pour débuter cette nouvelle rentrée, direction la Norvège avec le portrait d'un des pionniers du CFA BPF : Frédéric AVELANGE.
Aujourd'hui retiré des pétrins et des fours par obligation médicale, Frédéric nous fait part de son amour pour le bon pain français.
Nom : Avelange
Prénom :Frederic
Promo : 1997-98
La boulangerie, après le BAC, ce n'est pas politiquement correct, aux yeux du plus grand nombre.
Quelle a été la réaction de ton entourage quand tu leur as annoncé ton choix ?
Je viens d’une famille de boulangers. Pas de problème.
France ou étranger. Quel a été ton parcours depuis la fin de ta formation en boulangerie au CFA BPF ?
Je suis parti en Norvège juste après le diplôme du CAP, j'ai bossé pour plusieurs boulangerie notamment à Oslo et j’y suis encore maintenant, marié avec trois enfants !!
Je suis revenu en France en 2002 pour passer la brevet de maîtrise à l’INBP.
Tu rencontres un jeune qui hésite à devenir boulanger.
Sois franc : cite les 2 avantages qui te paraissent majeurs et 2 inconvénients (y'a pas de raison, y'en a aussi !).
- Le fait de pouvoir voyager et d’apprendre un métier à l’échelle du monde.
- On apprend à organiser son travail et cela est quelque chose qui nous suit toute la vie
- Le travail de nuit (inconvénient ou avantage)
Imagine : aujourd'hui, tout est à refaire.
Signes-tu toujours pour la boulangerie ou changes-tu de métier ?
À cause de mes allergies, c’est un peu difficile. Mais je peux toujours utiliser mes expériences en dehors de la boulangerie pour y revenir par la suite dans un secteur sans farine.
Pour finir, quel est ton produit de boulangerie ou pâtisserie « chouchou » ?
Le Pain. Pas un en particulier, mais un pain qui me rappelle qu’il y a des gens qui font un métier passionnant et qui le font avec amour.
Le mot de la fin (s’il y a ) :
Un mot : MANQUE
Il n’y a pas d'équivalent à l’atmosphère d’un fournil la nuit : d’abord les odeurs de farine, la chaleur du four, puis le premier contact (pas seulement physique) avec la pâte.
La travailler et lui « parler » pour en sortir le meilleur. Quand les premiers pâtons sont enfournés jusqu’au moment on en les défournant, on entend le Pain chanter sur le tapis et dans les paniers. L’odeur, les sons, la texture et la fierté de tenir dans ses mains le produit de son travail. Penser à la prochaine fournée et comment en sortir un Pain encore meilleur.
Tout cela me manque…
PS : juste une fois, réveillez vos enfants tôt le matin et emmenez les dans un fournil de qualité. Cela peut éveiller en eux ces sensations qui nous portent à travers la vie dans un métier passionnant où l’on rencontre des gens tout à fait extraordinaires.

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