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Blogueur: anonymat et identité?

Publié le 13 septembre 2009 par Nemo
Billet du dimanche qui se veut plus décontracté après le déferlement de réactions en cascade de la fin de cette semaine.
J'avais depuis longtemps envie de rebondir sur le billet du Faucon, non pas en ce qui concerne le Wikio, mais quant au phénomène d'anonymat largement démocratisé depuis l'avènement d'Internet.
Le Faucon développe notamment:
Pourtant, j’étais parfois gêné que l’on m’appelle « Falconhill ». Quand j’ai un verre de Côte de Gascogne à la main, je ne suis plus Falconhill… Je suis la vraie personne qui tient le verre… Parce que dans la vraie vie, dans ma vraie vie, je ne suis pas Falconhill, je ne veux pas être Falconhill…
C’est délicat à exprimer ce sentiment que j’ai. Mais à table, ce n’était pas Hypos, Privilégié ou CC que j’avais autour de moi. Non, c’était des vrais gens, que j’ai apprécié, vraiment. Ce n’était pas avec Mancioday que je dissertais de notre vision de la droite, c’était avec David…
Ceci m'a fait réagir en ce que je ne partage pas le moins du monde ce sentiment.
D'emblée, je vais vous faire un aveu. Nemo n'est pas mon seul pseudonyme.
Au passage, permettez-moi de rappeler à mes amis blogueurs qu'il convient de ne pas y mettre d'accent aigu dans la mesure où il n'est pas question de rendre hommage à l'œuvre de Jules Verne, encore moins à celle des Studios Disney-Pixar, mais est l'héritage de la longue tradition des juristes à préférer les maximes et adages en langue latine à ceux de la langue de Molière (et de Philippe Risoli...non parce que sauf erreur, Molière n'est pas titulaire de droits exclusifs sur le français). D'ailleurs sur Twitter et Facebook, j'y utilise mon pseudo complet qui est Nemo Auditur, issu de l'adage "nemo auditur propriam turpitudinem allegans".
Pour en connaître la signification, je vous invite à faire un tour du côté de chez Swan Eolas.
Dans ma vie de tous les jours, j'utilise bien évidemment ma véritable identité.
La question que je me suis posée en lisant les lignes du Faucon est:
Pourquoi donc opposer l'identité du blogueur anonyme à l'identité réelle? Pourquoi donc éprouver une gêne, quelle qu'elle fût?
J'assume pleinement mon choix de bloguer de manière anonyme, ainsi que d'utiliser une identité alternative sur Internet. Le but n'étant pas de pouvoir commettre l'interdit mais simplement de parler publiquement sans crainte aucune. Ce pourquoi, je ne vous révélerai pas mon autre pseudonyme ici que j'utilise depuis qu'Internet s'est installé dans mon horizon il y a de cela environ 15 ans.
Crainte qu'un mot qui vous ait échappé déplaise à votre employeur. Crainte qu'une conversation qui dérape, dégénère dans la vie réelle. Crainte que l'on ne vous accole une étiquette. Crainte que l'on sache tout de votre vie, même privée.
Je ne souhaite pas que l'on sache tout de moi en rapprochant les informations disséminées sur la toile livrées au fur et à mesure des forums, des conversations, des inscriptions sur des sites de conversation, etc...
Je ne souhaite pas non plus que l'on me reproche ce que j'ai dit un jour à telle heure (et je parle plus de mes activités extra-bloguesques), comme si ce que l'on a dit un jour était gravé dans le marbre.
Et pourtant, toutes ces identités sont bien moi. Je me trompe parfois mais ne mens jamais. (en tous cas, pas à ma connaissance). Je suis toujours moi-même à l'instant où j'écris.
Je ne suis pas qu'un blogueur politique. J'ai d'autres passions. Mes amis le savent.
C'est ainsi que je distingue mes amis, de mes potes ainsi que de mes contacts.
Pour répondre à Nicolas, j'ai une poignée d'amis, ceux que j'inviterai à mon mariage (prochainement).
J'ai pas mal de potes. Même virtuellement.
J'ai une pléthore de contacts (568 - chiffre en constante progression -sur mon profil de blogueur Facebook), de ceux qui n'hésitent pas à m'inviter dans des groupes "Les Amis de Nicolas Sarkozy"...

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