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Une urgence: l'état des hôpitaux en Tunisie

Publié le 13 septembre 2009 par Sarah.bh
Une salle d'attente, et des patients qui gémissent des heures et des heures dans l'indifférence des blouses blanches. Les blouses blanches qui passent, repassent, et c'est à peine si elles remarquent la douleur le long des couloirs. Des malades assis par terre ou sur les marches des escaliers,attendent un regard, une petite attention, mais les blouses blanches ont les cœurs presque calcifiés...
Pour certains services, il existe un ou deux hôpitaux dans toute la Tunisie, on vient de fin fond du pays.On attend des mois pour avoir un rendez-vous, on traverse tout le pays, on se débrouille pour dormir chez une connaissance de la famille, on part à l'aube vers l'hôpital, on attend 5 ou 6 heures pour une consultation de 3 minutes, où on traite la détresse humaine avec une froideur inouïe, aucun sentiment d'humanité. Au contraire, les blouses blanches sont toujours sur les nerfs car il y a beaucoup, voire trop de malades. Entre impolitesse et arrogance, la dignité humaine et le respect n'ont pas de places dans un hôpital...
Ce qui me choque toujours dans un hôpital c'est la manque d'humanisme, ce qui est pour moi inacceptable, mais si on regarde bien les coulisses des hôpitaux, on remarque que tous les services sont surchargés, les médecins sont tout le temps submergés de travail, et on déplore toujours le manque de moyens. Pourtant ce n'est pas le personnel médical qui manque en Tunisie. Une question très bête s'impose dans ce cas: pourquoi on ne recrute pas plus de médecins et d'infirmiers?
A un mois des "élections" (?), je crois qu'il est important d'attirer l'attention sur des choses essentielles et qui touchent la vie et le quotidien des gens. Il me parait inadmissible de fermer les yeux sur l'état des hôpitaux en Tunisie. Ce n'est pas normal d'avoir un délai d'attente de six mois pour une mammographie, alors que le cancer n'attend pas et emporte tout sur son chemin en l'espace de quelques semaines (ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres). Le secteur de la santé est un secteur primordial, mais il est malade, voire amputé. Quand on en parle, on se félicite du niveau de la médecine en Tunisie, on oublie les maux des hôpitaux et on encourage l'investissement dans les cliniques et les centres privés, sauf que tout le monde ne peut pas avoir les moyens pour se soigner dans une clinique...

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